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Me Halimatou Camara est une figure emblématique de la défense des droits de l’Homme. Avocate Inscrite au Barreau de Guinée, elle incarne l’engagement et la conviction, fruits d’une carrière dédiée à la justice sociale et à la lutte contre l’injustice.
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Son parcours, tant académique que professionnel, témoigne de sa détermination à améliorer la situation des droits humains dans son pays et à inspirer une jeunesse guinéenne en déshérence. Son talent oratoire et la pertinence de ses interventions lors du procès des évènements du 28 septembre 2009, l’ont révélée au grand public et aux yeux du monde.
Lors de ce procès, Maitre Halimatou Camara a activement pris part à la défense des victimes de ces tristes évènements, ce drame majeur au cours duquel des centaines de guinéens ont perdu la vie. Elle arrivait par moment à dérouter ces collègues en face qui, pour finir avaient eu de l’admiration pour elle. Cette participation remarquable a été un moment phare de sa carrière. « C’était l’aboutissement d’un certain nombre de combats que je menais depuis l’université», explique-t-elle. Et ce n’est pas anodin ! Cet engagement de Me Halimatou tire son origine dans ses années universitaires à Dakar, lorsqu’elle avait organisé un sit-in pour dénoncer les massacres.
Il faut signaler que ce procès qui a révélé l’Avocate a une valeur historique : c’est la première fois que des responsables politiques guinéens sont jugés pour des crimes de masse, ce qui constitue un tournant dans l’histoire judiciaire du pays
Comme reconnaît elle-même, le procès du 28 septembre n’a pas été facile, notamment à cause des traumatismes subis par les victimes et des failles dans le système judiciaire. Cependant, elle salue des avancées notables qui ont été enregistrées lors de ce procès. Bien que ne perdant pas de vue les appels interjetés par certains condamnés.
« Certains responsables ont répondu de leurs actes, mais il reste encore beaucoup à faire pour que justice soit pleinement rendue aux victimes », confie-t-elle.
Halimatou Camara, pour ceux qui ne le savent pas, a fait ses études en Guinée, avant de poursuivre son cursus universitaire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Où elle obtint sa maîtrise en droit privé, option judiciaire, en 2011. Sa passion pour le droit et la justice s’est concrétisée en 2012 lorsqu’elle a réussi le concours d’accès à la profession d’avocat, avant de prêter serment en novembre de la même année. Mais son engagement n’a pas été qu’académique. Halimatou a, dès son arrivée à Dakar, été attirée par la défense des droits de l’homme, s’impliquant dans des mouvements sociaux et humanitaires. Membre de l’Association de la Jeunesse Guinéenne pour l’Alternance Démocratique et la Prospérité (JGADEP), elle a organisé des actions pour dénoncer les violations des droits humains en Guinée, comme lors des événements tragiques de juin 2006 et janvier-février 2007.
Dans sa pratique d’avocate, Halimatou défend avec rigueur les valeurs d’égalité, d’intégrité, de transparence, et surtout, le respect des droits fondamentaux. Pour elle, l’avocat est un garant de la dignité humaine.
En tant que femme avocate dans un environnement souvent dominé par les hommes, Me Halimatou a dû faire face à de nombreux défis. Parfois, ses talents oratoires étaient remis en question, notamment par des magistrats qui lui reprochaient de « trop bien plaider » pour une femme. Bien qu’elle ait été confrontée à des stéréotypes et au machisme, elle considère ces défis comme une opportunité de croître et de se renforcer. « Les défis sont faits pour nous permettre d’évoluer », assure-t-elle.
Me Halimatou nourrit une vision plus nuancée des droits de l’homme en Guinée. Si elle reconnaît des progrès, notamment avec le procès du 28 septembre, elle pointe aussi des défis persistants. « En Guinée, en 2024, des crimes contre l’humanité continuent d’être commis, alors que nous jugions ceux du passé« , déplore-t-elle. Pour elle, il est impératif que les gouvernants respectent la loi et que l’État soit aussi justiciable que le citoyen. Un de ses objectifs clés pour l’avenir est d’instaurer une culture de la redevabilité et de renforcer l’État de droit en Guinée.
Elle espère que les générations futures auront la force et la détermination de continuer à faire avancer la justice et les droits humains en Guinée.
Son message aux jeunes filles et femmes aspirant à devenir avocates ou militantes des droits de l’homme est clair : « Croyez en vous, ayez confiance en vos capacités, et sachez que l’impossible n’existe pas. Vous avez tout ce qu’il faut pour réussir. »
Lire ci-dessous le film intégral de cette prestigieuse cérémonie de distinction médiatique comme s’y étiez :