Me Bomby Mara, avocat du Colonel Chérif : « Général Sano a dit des contrevérités dans sa déposition »

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Le procès des tragiques événements au stade de Conakry se poursuit devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry, avec la déposition du deuxième témoin comparant Général Oumar Sano.

Dans sa narration, l’ancien chef d’Etat-major général des armées a admis que 155 corps ont été transportés au Camp Samory Touré à Kaloum, par quatre camions.

À ce sujet, le conseil de l’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Cherif Diaby, a estimé que le Général Sano a plutôt raconté des contrevérités. Pour lui, c’est l’ancien chef d’Etat-major général des armées, son commandant de train, la dame de la Croix-Rouge, qui savent où se trouvent les 100 corps disparus.

« J’ai tiré une conclusion qui est claire, le général Sano a déclaré une bonne partie des contrevérités. Dans sa déposition à la date du 11 septembre 2014 devant le pool des juges, à la page 3, on lui a posé la question de savoir s’il a une connaissance des corps ? Il a donné le chiffre automatiquement, il y a eu 57 corps (…). Quand il y a eu la crise, le ministre de la Santé a mis un comité de gestion, il y a eu une commission de restitution des corps. Cette commission étant présidée par des religieux de la place en l’occurrence l’imam de la mosquée Fayçal de Conakry, Mgr Vincent Koulibaly, l’archevêque de Conakry, l’ex ministre Koutoubou Sano. Cette commission a reçu 57 corps effectivement. Mais dans sa déposition ce matin, il fait état d’un rapport qui lui a été remis par l’entremise d’une dame de la Croix-rouge. Dans ce rapport, il dit qu’il a reçu 155 corps et 2 autres corps ce qui fait 157 corps. Le chef d’Etat-major des armées à l’époque, le commandant de train et la dame de la Croix-rouge, c’est entre ces personnes que se trouve la vérité. Il savent où se trouvent les autres corps », a laissé entendre Maitre Bomby Mara, avocat de colonel Chérif Diaby.

Pour rappel, le Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, médecin militaire, a été inculpé le 13 septembre 2012, dans le cadre de la procédure judiciaire sur le massacre du 28 septembre 2009 et les jours suivants.

Il aurait notamment facilité la prise de contrôle par les militaires des différents centres de soin et en particulier de l’hôpital de Donka, à proximité du stade, où convergeait la plupart des blessés qui fuyaient le massacre. Il lui est reproché d’avoir délibérément entravé la prise en charge médicale des blessés.

Saidou Barry

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