Elhadj Hafiziou, UFDG-France : “Si Gaoual veut continuer en politique…”

il y a 2 heures 19
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Dans cette interview accordée à Guinee360.com, le nouveau secrétaire fédéral de l’UFDG-France revient sur son élection. Elhadj Hafiziou Bah évoque également les bisbilles au sein du parti, l’exil de Cellou Dalein Diallo et le retour à l’ordre constitutionnel.

Guinee360.com : Vous avez pris service après la passation de service entre vous et Madame Hadiatou Diallo. Qu’est-ce qui a prévalu à votre élection ?

Elhadj Hafiziou Bah : C’est un congrès qui est né d’un consensus après réflexion sur une possibilité d’apaisement de la situation. En France, la direction nationale a décidé d’opter pour le consensus, compte tenu de ce qui s’est passé en 2019. Vous savez, le congrès de 2019 a laissé beaucoup de traces. C’est pourquoi le bureau exécutif a décidé, cette fois-ci, de demander à tous les responsables des différentes sections de se rallier autour d’un consensus. Et ce consensus a été trouvé autour de ma personne. Je remercie toutes les personnes qui se sont désistées en ma faveur.

Vous êtes élu à la tête de la fédération UFDG-France dans un contexte de crise. Nous apprenons que le Cercle des Amis (CERAG) du ministre Ousmane Gaoual Diallo va organiser un congrès dans un bref délai. Est-ce que cela ne décrédibilise pas votre élection ?

Pas du tout. Attendons que ce congrès ait lieu. J’ai entendu parler de ce congrès, mais officiellement, je n’ai pas été informé des organisateurs.

Ne pensez-vous pas que l’UFDG est en situation de crise ?

Nous traversons une période de troubles aujourd’hui, mais je vous assure que l’UFDG sortira vainqueur de cette situation.

Après la radiation de l’actuel ministre Ousmane Gaoual Diallo et ses amis, la justice guinéenne a demandé au parti leur réintégration. Pensez-vous que leur retour soit possible ?

Parlez-vous de la justice en Guinée ? Est-ce qu’il y en a ? Pour nous, il est évident que ce n’est pas la justice qui décide. C’est une justice téléguidée. La justice avait demandé la réintégration de Bah Oury, mais il a fini par créer son propre parti. Aujourd’hui, si Gaoual veut continuer en politique, la seule solution pour lui, c’est de créer son propre parti et non de semer la division parmi les militants. Et sachez qu’aujourd’hui, la confusion règne chez certaines personnes mal informées.

Le CERAG conteste la légitimité de Cellou Dalein. Cela ne risque-t-il pas de provoquer l’implosion de l’UFDG ?

À situation particulière, dispositif particulier. Cellou Dalein Diallo est aujourd’hui à l’extérieur, compte tenu des circonstances dans notre pays. Il n’y a pas de justice. S’il y en avait vraiment, sa maison ne serait pas démolie quelques jours après son expulsion, car le dossier était encore en justice. Cela signifie que le dossier n’a pas été étudié. On a vu des bulldozers venir raser sa maison. Alors, quand il n’y a pas de justice, on ne peut pas se permettre de se livrer à des voyous. Le général De Gaulle avait quitté la France à des moments difficiles pour aller à Londres. C’est de là-bas qu’il a lancé son appel, et il est revenu quand la situation lui était favorable. Donc, aujourd’hui, Cellou Dalein Diallo est en train d’évaluer la situation. C’est lui-même qui décidera quand et comment il rentrera en Guinée, et non quelqu’un d’autre. Il a promis que ce serait bientôt, et cela se fera.

À quand le congrès du parti ?

Ce sera bientôt. Le moment venu, le congrès aura lieu et le président Cellou sera en Guinée.

En tant qu’exilé, Cellou Dalein peut-il réellement assumer ses responsabilités à la tête du parti au cas où une élection serait organisée actuellement ?

Aucune élection ne s’organisera en son absence actuellement, parce que rien n’est encore prêt pour aller aux élections en ce moment. Depuis que la junte est là, avez-vous vu un seul instant une décision prise pour organiser des élections ?

Si Cellou ne rentre pas alors que les élections sont fixées, avez-vous déjà une option ?

Une seule option : aucune élection ne s’organisera en l’absence de Cellou Dalein Diallo.

Est-ce que l’UFDG est prête à s’associer avec les autres formations politiques pour présenter une candidature unique afin de barrer la route au président Doumbouya ?

L’UFDG fait déjà partie de plusieurs organisations avec beaucoup de partis politiques, comme l’ANAD et les forces vives. Mais je pense que l’UFDG mènera tout le combat possible pour aller aux élections contre la junte militaire en place. Je pense que le général tiendra sa parole et ne se portera pas candidat. S’il le fait, il aura parjuré. De toute façon, l’UFDG sera candidate aux prochaines élections présidentielles, et Mamadi Doumbouya ne pourra pas se présenter.

Quel est le message particulier que vous adressez aux militants de votre parti ?

Je dirais à l’ensemble des militants de l’UFDG de resserrer les rangs et de savoir que nous avons en face un adversaire sans scrupule qu’il faut, à tout point de vue, combattre par les voies légales.

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