Glissement du calendrier de la transition : « le Général Mamadi Doumbouya doit avoir le courage de siffler la fin de la récréation » (S. Souza Konaté)

il y a 5 heures 25
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Alors que le gouvernement se targue de mettre en œuvre le processus d’organisation du référendum constitutionnel, le président de la commission communication de l’ANAD Souza KONATÉ, persiste et signe que celui-ci n’est pas la seule exigence.

Selon lui, il faut un fichier électoral assaini, remettre en place la CENI, un dialogue structuré, définir le couplage des élections pour éviter des dépenses inutiles, entre autres.

« La tenue du référendum constitutionnel à bonne date n’est pas la seule exigence des acteurs politiques et sociaux représentatifs de la majorité des guinéens. Au niveau de l’ANAD et des forces vives de Guinée, nous sommes fermes sur notre position. La transition en Guinée prendra fin au plus tard le 31 décembre 2024. Toute option contraire entraînera le pays dans une crise plus profonde et les promoteurs du glissement de calendrier seront tenus pour seuls responsables. La mauvaise foi du CNRD et le gouvernement de transition ne sont plus à démontrer. Depuis l’accord obtenu de commun accord avec la CEDEAO, la situation n’a presque plus évoluée. Les gens s’accrochent aux activités de RAVEC alors qu’il est quasiment impossible de tirer le fichier électoral à partir de cette opération et organiser les élections à bonne date. Pour éviter des crises multidimensionnelles aux conséquences imprévisibles, le Général Mamadi Doumbouya doit avoir le courage de siffler la fin de la récréation, mettre un terme à la diversion et au manœuvre dilatoire. Ce qui requiert de revenir aux fondamentaux d’une transition. C’est-à-dire gérer les affaires courantes et organiser des élections libres, inclusives et transparentes pour permettre aux guinéens de choisir librement les hommes et les femmes capables de conduire leurs destinées les prochaines années. Pour le respect des engagements et faciliter le retour à l’ordre constitutionnel dans la paix et la cohésion nationale, Il existe des solutions faciles. Mais la volonté de confiscation du pouvoir pousse le CNRD et le gouvernement de transition à choisir des solutions compliquées qui risquent de nous conduire à des lendemains incertains. Présentement, Il existe un fichier électoral assaini et qui a permis l’organisation de la présidentielle du 18 octobre 2020. Ce fichier a été assaini grâce aux concours de nos partenaires de l’OIF et de la CEDEAO. Une révision classique de ce fichier permettra de sortir les cas de décès et intégrer les guinéens qui ont atteint la maturité (18) ans. Remettre en place la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) et doté l’Institution des budgets électoraux. Dans le cadre d’un dialogue structuré avec les différentes parties prenantes du processus, on peut se mettre d’accord et faciliter la négociation avec deux opérateurs techniques de la CENI. Le dialogue structuré permettra de définir le couplage des élections pour éviter des dépenses inutiles dans un contexte de crise économique mondiale », a-t-il laissé entendre.

Souleymane Souza Konaté souligne par ailleurs, que la situation devient de plus en plus critique. D’où la nécessité d’agir très rapidement.

« Les signaux sont au rouge et, il revient aux autorités de la transition d’apaiser les esprits en respectant la date butoir du 31 décembre 2024 et empêcher un éventuel parjure du Général. Aimer la Guinée et la transition, c’est aider les autorités à s’écarter des opportunistes et des extrémistes qui risquent de plonger la Guinée« , a-t-il souligné, ce lundi 21 octobre 2024.

Pour rappel, le gouvernement a annoncé l’organisation d’un référendum constitutionnel avant la fin de l’année 2024. Une étape vers un retour à l’ordre constitutionnel, plus de 2 ans après le coup d’Etat qui a renversé l’ancien président Alpha Condé.

Saidou Barry

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