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À Mamou, un militaire en service au bataillon autonome de la ville a été condamné ce lundi 25 mars, par le tribunal correctionnel, à six mois de prison ferme et au paiement de plus de huit millions de francs guinéend pour complicité de vol d’une moto.
Mamadouba 2 Camara, sous-lieutenant de l’armée, a dû finalement comparaître après que le tribunal ait brandi un mandat d’amener contre lui.
Dans les débats, il ressort que le prévenu s’est fait duper par un faux militaire portant le grade de capitaine. Cet homme porteur de tenue militaire est arrivé au camp militaire de Mamou à bord d’un taxi-moto. Il a indiqué être venu au camp pour remercier le sous-lieutenant Mamadouba 2 Camara pour les innombrables bienfaits qu’il lui a rendus lorsqu’il était en service à Conakry. C’est ainsi, le faux militaire, à travers des mots aimables, gagna le cœur du sous-lieutenant. Après quelques minutes, le faux militaire demanda au taxi-motard les clés de sa moto afin qu’il fasse un tour en ville avec le sous-lieutenant. Ce qui fut fait. Arrivé en ville, le faux militaire transportant le sous-lieutenant sur la moto, sollicita de ce dernier de l’attendre à un niveau afin d’aller faire un retrait d’argent. Le sous-lieutenant descendit et le faux militaire disparut avec la moto. Le taxi-motard décida alors de porter plainte contre le sous-lieutenant pour vol.
Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a demandé de renvoyer le prévenu des fins de la poursuite car, a-t-il dit, « il n’est pas auteur du vol ». D’ailleurs, a-t-il ajouté, la hiérarchie du camp s’était engagée à rembourser la moto volée.
Malgré ce réquisitoire, le président du tribunal a condamné le sous-lieutenant à 6 mois de prison ferme et décerne un mandat de dépôt contre lui. Il l’a également condamné au paiement de la somme de 8 millions et quelques, représentant le prix de la moto. Sur siège, le parquet a relevé appel de la décision. En réaction, le juge a réitéré que le prévenu reste en détention à la maison d’arrêt de Mamou en attendant l’ouverture des débats à la Cour d’appel.