PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
“Lutte contre les effets du changement climatique : approche engagements-solutions des différentes parties prenantes (État, Société civile, Médias )”, c’est le tout dernier panel à être animé à la clôture du projet Terra Africa ce mercredi 11 septembre 2024.
Un projet qui accompagne des journalistes depuis deux ans dans leur démarche de perfectionnement sur le traitement transversal des enjeux environnementaux et climatiques, ainsi que dans la production de contenus journalistiques de qualité.
Plusieurs personnes ressources sont intervenues dans ce dernier panel. C’est le cas de notre consœur Idiatou Camara, administratrice de radio environnement Guinée. Dans son intervention, elle a mis l’accent sur le rôle des médias dans la lutte contre les effets du changement climatique.
« Les médias sont interpellés, comme j’ai eu à le dire. En général, les médias africains, guinéens que je connais le plus, on passe plus de temps à parler des sujets politiques. Le président a fait ci, la directrice a fait ça. Alors que pour moi, les vrais enjeux sont au niveau du développement. Ça peut être la santé, ça peut être l’éducation. Mais puisqu’on parle d’environnement, je pense que les journalistes ont vraiment un rôle essentiel à jouer pour informer, pour sensibiliser, pour conscientiser les populations par rapport à ces effets », a-t-elle rappelé.
Par ailleurs, Idiatou Camara est revenue sur les causes du changement climatique.
« Je pense qu’il y a beaucoup de choses à dire, mais on va résumer par les industries fossiles, par le charbon, par la déforestation, par nos modes de déplacement, les transports, les véhicules qui polluent. Tout cela cause le réchauffement climatique », a poursuivi l’administratrice de radio environnement.
Notre consœur spécialisée sur les questions environnementales a aussi parlé des conséquences du changement climatique sur les populations.
« Aujourd’hui, on subit les inondations. Certes, il y a les constructions anarchiques, mais il y a aussi les effets du changement climatique parce qu’il ne pleut plus six ou sept mois en Guinée, ce qui était le cas avant. Il pleut plus intensément sur une période et après, il fait chaud sur une période, comme on l’a vécu cette année. Je pense qu’à côté de cela, il y a l’élévation du niveau de la mer. Quand on prend le cas de Kaback, il y a beaucoup de déplacés climatiques, il y a des hectares qui sont perdus. Les populations ne peuvent plus cultiver parce qu’elles sont envahies par la mer », a-t-elle ajouté.
Au-delà des médias, a conclu Idiatou Camara, l’État a son rôle à jouer dans la lutte contre les effets du changement climatique, notamment par rapport à l’application des textes de loi, la société civile aussi, pour la sensibilisation et pour les projets.
Sékou Diatéya