Lutte contre l’insalubrité : les autorités se mobilisent pour la santé et le bien-être des citoyens

Selon l’ANASP, la décharge de Dar-es-Salam est saturée, avec 12 000 tonnes de déchets produites quotidiennement, en raison de la croissance démographique rapide et des difficultés logistiques.

Face à cette situation, la ville de Conakry intensifie la lutte contre l’insalubrité, considérée comme un enjeu majeur de santé publique et de bien-être social.

Le ministère de l’Hydraulique, des hydrocarbures et de l’assainissement, a organisé une rencontre avec les autorités locales, les responsables de quartiers et les partenaires, afin de coordonner les efforts et fixer un cap clair.

La gouverneure de Conakry, M’Mahawa Sylla, a salué cette initiative avant de rappeler le contexte institutionnel : « en octobre dernier, cette compétence a été transférée au ministère de l’Hydraulique, chargé de l’assainissement. Aujourd’hui, le ministre a sollicité cette rencontre pour une prise de contact officielle avec l’ensemble des acteurs en matière d’assainissement et pour nous donner des directives afin d’atteindre l’objectif de Conakry ville propre. Je demande à toutes les autorités locales et parties présentes de suivre attentivement les directives du ministre afin de mieux comprendre comment agir efficacement. »

Pour le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara, la lutte contre l’insalubrité est avant tout une responsabilité collective : « Nous avons entamé des discussions avec toutes les parties présentes pour mutualiser les efforts et trouver une solution définitive à cette question, avec l’appui des partenaires. »

Le ministre a insisté sur le fait que les actions ne doivent pas être ponctuelles et a fixé un objectif ambitieux : « Nous avons reçu des instructions fermes du Président de la République : sortir de cette situation en l’espace de trois mois. Cela nécessite de multiplier les activités sur le terrain, les rencontres et la concertation afin d’avoir des solutions durables. »

Il a également souligné l’importance de la sensibilisation et de l’éducation citoyenne : « L’insalubrité entraîne de nombreux maux. La conscientisation, la sensibilisation et la mise en œuvre de la stratégie du ministère nécessitent des discussions, des rencontres et une implication volontaire ou forcée pour mettre fin à l’insalubrité à Conakry. »

Le président de la délégation spéciale de Matoto, Moussa Diallo, a salué cette approche de proximité : « Cette méthode doit rester et se répéter. Il est essentiel de travailler directement avec la population pour les sensibiliser et les responsabiliser. »

Il a également mis l’accent sur les mesures correctives mises en place : « Rien que la semaine dernière, plus de 50 personnes ont été interpellées pour avoir jeté des ordures n’importe où. Elles ont été affectées à des travaux d’intérêt général, et nous constatons déjà des résultats. »

À travers ces engagements, l’objectif est clair : protéger la santé des citoyens, améliorer la qualité de vie et faire de Conakry un exemple de ville propre et vivable pour tous.

Mayi Cissé

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