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Certains, malgré la décision claire et constante de l’UFDG de ne pas participer à la mascarade électorale en cours et de ne s’associer à aucune forme de cautionnement, persistent dans un entêtement absurde en appelant à soutenir l’un des candidats en lice. Pourtant, le président du parti, Elhadj Cellou Dalein Diallo, a été clair et catégorique. En parfait accord avec la Direction nationale et en tenant compte des attentes de la base, il a réaffirmé sans détour que l’UFDG ne participera ni de près ni de loin au parjure, et qu’elle refuse de s’associer à un processus visant à confisquer le pouvoir et enterrer la démocratie.
Le simulacre d’élection en cours, dont l’issue est connue d’avance et dont le vainqueur est déjà désigné, a pour seul objectif de légitimer un homme qui s’est emparé du pouvoir et entend le conserver par tous les moyens. Pour cela, il s’est fabriqué des adversaires qu’il peut balayer aisément dans une compétition verrouillée où les armes ne sont pas égales. Les véritables concurrents et poids lourds de la scène politique, représentant à eux seuls 95 % de l’électorat, ont été arbitrairement écartés : certains forcés à l’exil, d’autres emprisonnés. En réalité, il n’y a pas de combat, faute de combattants.
Il ne faut ni se leurrer ni se voiler la face : le CNRD façonne le processus à sa mesure, dans le seul but de créer un vide politique, d’empêcher une véritable compétition électorale et de s’assurer une victoire facile. Aujourd’hui, toutes les institutions sont mises à sa dévotion. Pour le CNRD, l’État, c’est lui.
En violation flagrante de la Charte de la transition, le président de la transition se porte candidat à sa propre succession. La Charte africaine de la démocratie, de la gouvernance et des élections interdit pourtant aux auteurs de coups d’État de se présenter dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel : on ne peut être juge et partie. Par ailleurs, ce qui relevait autrefois d’un organe indépendant est désormais confié au Ministère de l’Administration du territoire, contrairement aux normes démocratiques les plus élémentaires.
La nouvelle Constitution, élaborée unilatéralement puis adoptée lors d’un référendum auquel une large majorité des citoyens n’a pas participé, stipule pourtant que l’organe en charge des élections n’est soumis à aucune tutelle administrative ou technique. Cette disposition est aujourd’hui violée, puisque le MATD s’impose pleinement dans le processus. De surcroît, son ministre, Ibrahima Khalil Condé, général de son état, a prêté allégeance au candidat Mamadi Doumbouya, auquel il doit son poste. Où est le devoir de réserve ? Où est la neutralité du service public ?
Toute l’administration territoriale, désormais l’émanation directe du CNRD, est mobilisée pour servir ses intérêts. Les élus locaux ont été remplacés par des personnes nommées, entièrement dévouées au régime, qui font ouvertement campagne pour son candidat et rivalisent de zèle pour assurer son plébiscite.
Croire que le CNRD a tissé une telle toile à travers tout le pays pour ensuite jouer au bon Samaritain et laisser la place à un autre candidat relève soit de la cécité politique, soit d’une naïveté désarmante.
L’adhésion à l’UFDG, comme la démission, est libre. Mais personne n’a l’autorité, la légitimité ou le mandat pour engager le parti par sa seule voix ou pour satisfaire ses intérêts personnels. Que chacun soutienne qui il veut, mais jamais au nom de l’UFDG, ni en tentant d’entraîner avec lui des militants disciplinés et lucides, qui ont déjà démontré leur résistance à la manipulation et à la compromission. Ce sont eux, la force et l’âme du parti. Heureusement, car certains cadres vacillent parfois.
À ce sujet, une jeune garde déterminée, formant une véritable ceinture de sécurité autour de Cellou Dalein Diallo, est prête à assurer la relève et à poursuivre le combat jusqu’à la victoire finale, sans trembler, sans dévier de la ligne ni trahir les valeurs du parti.
Enfin, il faut connaître l’histoire récente pour comprendre pourquoi l’UFDG ne saurait soutenir un homme qui a abusé de la confiance de son leader en 2010, a joué un double jeu et apporte aujourd’hui sa caution à une dictature en participant à une farce électorale. On ne peut demander à l’UFDG ni à son président de se placer du mauvais côté de l’histoire en soutenant des imposteurs ou des usurpateurs.
On n’en dit pas plus.
À bon entendeur.
Souleymane SOUZA KONATÉ.
L’article L’UFDG ne sera ni la caution de la dictature ni le soutien de la compromission (Par Souleymane Souza Konaté) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
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il y a 8 heures
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