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L’Union des forces républicaines (UFR) juge le bilan du Premier ministre Bah Oury globalement négatif. Le parti de Sidya Touré dénonce notamment son incapacité à instaurer un dialogue entre le gouvernement et les acteurs sociopolitiques.
Après la nomination de Bah Oury à la primature, le 27 février 2024, Alya Kolon Bangoura, membre du bureau politique national de l’UFR, espérait qu’il parviendrait à réunir tous les acteurs autour de la table pour une sortie de crise. Un an après, il exprime sa déception.
Absence de dialogue
“Nous avons pensé qu’il allait faire appel à toutes les corporations, à la société civile, aux partis politiques et aux syndicats pour dire : ‘Venez, retrouvons-nous autour de la table.’ Même la Seconde Guerre mondiale s’est terminée par des négociations. Un dialogue sincère et direct aurait pu permettre d’apaiser les tensions dans le pays, mais nous n’avons rien vu. Il ne nous a pas appelés”, regrette-t-il, dénonçant un manque d’inclusivité dans la gestion du Premier ministre.
Selon lui, le gouvernement campe sur ses positions, ce qui complique toute discussion. “Quand vous suivez la RTG, où ils font toutes leurs déclarations, ils prennent toujours des positions tranchées. On se demande dans quel pays nous sommes. Politiquement, il n’y a eu aucun dialogue, encore moins un chronogramme ou une date précise pour les élections. On ne comprend rien”, insiste-t-il.
Des inquiétudes sur les droits humains
Sur le plan des droits humains, Alya Kolon Bangoura dresse le même constat. Il déplore des arrestations arbitraires qu’il assimile à des enlèvements ciblant les opposants.
“Aujourd’hui, on enregistre des enlèvements. On ne sait pas qui kidnappe qui. Tout le monde est menacé par des disparitions à répétition. Depuis le 9 juillet, nous demandons où sont passés Foniké Mengué et Billo Bah”, s’inquiète-t-il.
Une presse muselée
Par ailleurs, il dénonce le musellement de la presse, qui, selon lui, s’est accentué depuis l’arrivée de Bah Oury à la primature. “Depuis le 22 mai 2024, nous avons vu le retrait de la licence de certaines grandes stations en Guinée, comme Espace, Djoma et FIM. Des centaines de journalistes et employés de ces médias se retrouvent aujourd’hui au chômage”, regrette-t-il.
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