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Alpha Boubacar Bah était un cadre influent de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Aujourd’hui, il est avec le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). Comme beaucoup d’autres de ses compatriotes, il croit dur comme fer que sous le Général Mamadi Doumbouya, la Guinée qui se relève et dispose d’un président qui trace une voie d’unité et d’équité. Pendant ce temps, il croit aussi que ce progrès dérange ceux vivent encore, selon lui, de la division. Il l’a dit ce dimanche dans un podcast posté sur sa page méta.
« La réussite actuelle du président de la République dans son processus de rassembler tous les Guinéens dérange. Elle dérange profondément ce que l’on appelle à juste titre les businessmen de la crise. Ces individus, issus de tous les horizons politiques et de divers milieux sociaux, ont longtemps prospéré sur le dos de nos divisions. Tapis dans l’ombre, ils ont bâti leur influence en manipulant les clivages ethniques, régionaux et politiques. Leur stratégie est simple, entretenir la peur, alimenter l’instabilité et créer le chaos. Car plus le pays est divisé, plus il gagne en pouvoir, en visibilité et en privilège », a-t-il accusé.
Dans sa vidéo, l’ancien responsable de la communication de l’UFDG, rappelle que pendant des décennies, ce système qu’il qualifie de pervers a permis à certains groupes de se présenter comme des intermédiaires incontournables entre les différents groupes socio-économiques du pays et le pouvoir jouant le rôle de courtiers de la paix alors qu’ils alimentent la fracture nationale pour mieux en tirer parti. Selon Alpha Boubacar Bah, ces businessmen de la crise sont partout sous différentes formes.
« Des soutiens minoritaires au régime précédent, vivant dans des zones dites hostiles au pouvoir, qui exigeaient faveurs et privilèges au nom de soi-disant risques pris pour soutenir les régimes. En coulisses, ils inventaient des récits mensongers pour amplifier les tensions, conforter l’idée d’une hostilité généralisée et ainsi justifier leur posture. Les éléments infiltrés et corrompus au sein des forces de l’ordre sémant délibérément la terreur, provoquant l’instabilité uniquement pour justifier des budgets colossaux de maintien d’ordre et conserver leur influence dans un climat d’insécurité qu’ils entretenaient eux-mêmes. Des cadres véreux, corrompus et pseudo-leaders d’opinion, qui se disaient détenteurs de certaines régions, revendiquant leur supposée influence pour monnayer un pouvoir de nuisance ou de médiation, souvent fondé sur du vide. Des chefs de petits partis sans réelle base, qui vivaient exclusivement de la division, monnayant leur capacité à bloquer un dialogue ou à rallier tel ou tel autre leader politique. Il n’existait que parce qu’il y avait conflit », a-t-il étayé.
En plus de la Guinée, Alpha Boubacar Bah a localisé ces businessmen de la crise à étranger. Ils sont des demandeurs d’asile et blogueurs pour la plupart, poursuit M. Bah.
« En même temps, dans la diaspora, une minorité de compatriotes qui, pour justifier des procédures d’asile en Occident, dépeignent la Guinée comme un pays en guerre ethnique, en ruine, au bord de l’implosion, uniquement pour obtenir un statut de réfugié ou un titre de séjour. Ce faisant, il alimente une image faussement apocalyptique du pays. Enfin, un phénomène récent, mais tout aussi toxique, l’irruption des pseudo-blogueurs autoproclamés experts. Ceux-là n’en savent souvent pas plus que vous ou moi, mais se nourrissent de la peur, de la crise, du choc. Ils prétendent avoir des informations confidentielles, des secrets d’État ou des réseaux d’alerte. Mais ce qui les motive, ce n’est pas le bien du pays, c’est la monétisation. Plus la tension est forte, plus la division est grande, plus ils gagnent des vues, des partages, des abonnés, donc de l’argent. Certains sont devenus de véritables professionnels de la manipulation. Leur métier, c’est le mensonge », a professé le DGA de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine.