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Dans la province congolaise de l’Ituri, au nord-est de la RDC, de violents combats ont encore opposé les 13 et 14 août 2025 l’armée au mouvement politico-militaire de la Convention pour la révolution populaire (CRP) de Thomas Lubanga. Détails.
Dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), au moins 31 personnes sont mortes, dont 19 civils, dans des combats mercredi et hier jeudi entre l’armée congolaise et les miliciens de la Convention pour la révolution populaire (CRP) de Thomas Lubanga dans le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri.
Ces affrontements, qui s’accentuent, ont provoqué de nouveau un afflux des déplacés vers la ville de Bunia, capitale provinciale.
Selon la société civile, les victimes ont été tuées dans le village d’Iga-barrière, Lopa et Nizi. Lors des contre-offensives de l’armée, 14 personnes ont été blessées, selon des sources sanitaires. Le président d’une organisation de la société civile locale accuse les Forces armées congolaises (FARDC) d’avoir tiré des obus sur des civils. Allégations démenties par le porte-parole de l’armée dans la région. Celui-ci affirme que la mission des FARDC est de protéger la population sans aucune distinction.
L’armée affirme avoir déjoué les tentatives de déstabilisation du littoral du lac Albert par la CRP et explique avoir neutralisé plus de 12 combattants du groupe dirigé par Thomas Lubanga, ancien chef de milice qui avait été condamné par la Cour pénale internationale à 14 ans de prison pour l’enrôlement d’enfants soldats et qui se trouve désormais en Ouganda.
Plus de 15 000 personnes ont fui vers la capitale de la province
Sur le terrain, la situation reste complexe, alors qu’une autre milice, la Codeco, reste active avec ces dernières semaines plusieurs attaques meurtrières menées contre la communauté Hema, défendue par la CRP.
Les affrontements entre l’armée et la CRP se sont en tout cas poursuivis jeudi. Plus de 15 000 personnes ont fui vers la ville de Bunia. Selon l’Association des déplacés et victimes de guerre de l’Ituri (ADVG), la situation est catastrophique : pas de nourriture, pas de lieu pour dormir, car les sites de déplacés sont déjà saturés. L’association plaide pour une intervention urgente des autorités congolaise.
Libreopinionguinee avec RFI