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A Conakry, de nombreuses femmes supportent leurs familles dans une conjoncture économique pour le moins compliquée. Elles sont nombreuses à braver les intempéries et autres défis quotidiens pour tenter de tirer leur épingle du jeu. C’est le cas des femmes du marché de la gare, dans la commune de Sonfonia. Ecartelées entre misère et traque de la police, elles tirent la sonnette d’alarme, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Sous la pluie, sans abri ni protection, Fatoumata Sylla, vendeuse d’aubergines, raconte le calvaire quotidien des femmes commerçantes du marché de la gare à Conakry. Elle et ses consœurs sont déjà installées, ou plutôt debout, au bord de la route. Vendeuse d’aubergines, elle fait partie des nombreuses femmes commerçantes du marché de la gare qui luttent chaque jour pour gagner leur vie dans des conditions précaires.

« Nous sommes au marché de la gare, les policiers ne font que nous chasser. Les policiers n’acceptent pas que l’on s’assoie ici. C’est maintenant qu’ils ont accepté qu’on reste ici. Depuis 6h nous sommes sur pied, nous sommes sous la pluie, nous n’avons pas de place pour s’asseoir et nous n’avons pas de parapluie non plus. Nous sommes assises au bord de la route et c’est ici qu’on gagne notre pain. Avec toutes ces souffrances, nous ne gagnons rien. Nous pouvons prendre un sac d’aubergines à 200 000 francs guinéens et parfois c’est seulement 5 000 GNF que nous gagnons comme bénéfice », a-t-elle déclaré.
Malgré les sacrifices, les revenus restent dérisoires. « Quand on achète ça pour venir l’étaler au marché, les clientes disent que c’est cher. Pourtant, ce n’est pas notre faute aussi. Là où nous prenons, c’est là-bas qui est cher. Parfois, nous vendons du piment, du gombo ou encore des aubergines. Et pour s’asseoir ici, on paye 6 000 GNF par jour », a fait savoir Fatoumata Sylla.
Mère de famille comme tant d’autres sur ce marché, Fatoumata Sylla lance un appel désespéré au président Mamadi Doumbouya. « Nous demandons au président, le Général Mamadi Doumbouya de nous venir en aide pour qu’on ait un marché moderne, car nous souffrons beaucoup. Nous n’avons pas de place et pendant ces deux saisons, ce n’est pas facile pour nous. Et pourtant, nous sommes des mères de famille, nous ne pouvons pas quitter ici car nous n’avons nulle part où aller. »
De son côté, Fatoumata Camara, élève, explique qu’elle a choisi de s’installer aux abords de la route parce que de nombreux clients ne se rendent pas à l’intérieur du marché pour faire leurs achats.

« On fait cette vente ici pour ne pas aller quémander chez les gens raison pour laquelle je suis obligée de venir aider ma maman dans la vente, les policiers n’acceptent pas qu’on reste ici et si nous rentrons dans le marché les clientes ne vont pas là-bas. A l’heure-là les marchandises sont chères moi je ne vais pas à Matoto c’est ma maman qui part acheter et moi je vends ici je suis élève et je suis venue aider ma maman pendant ces vacances », a-t-elle expliqué.
Jacqueline Kourouma pour Guineematin.com
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