Travaux publics : le ministre Laye Sékou Camara dénonce des freins à l’exécution des projets routiers

il y a 3 heures 22
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Devant les conseillers nationaux de la transition, ce mercredi 13 août 2025, le ministre des Infrastructures et des Travaux publics, Laye Sékou Camara, a identifié l’un des principaux obstacles à la réalisation des projets routiers en Guinée : le fonctionnement actuel de la Commission nationale d’indemnisation. Tout en dénonçant ses dysfonctionnements, il a proposé des pistes de réforme.

Le ministre a d’abord insisté sur le rôle crucial de l’ingénieur-conseil dans le succès d’un chantier. « La valeur d’un projet réside dans la valeur de son ingénieur-conseil. Or, bien souvent, le maître d’ouvrage sollicite l’ACGP pour en recruter un, mais aucun budget n’est prévu pour sa rémunération. Résultat : certains se démobilisent en cours de route faute de paiement », a-t-il regretté.

Pour illustrer son propos, il a cité le cas de l’autoroute Coyah–Mamou–Dabola, qui a subi six mois de travaux sans supervision technique après le retrait de l’ingénieur-conseil. « Sans ingénieur-conseil, il n’y a pas de contrôle de qualité. L’entreprise fait ce qu’elle veut », a-t-il averti, plaidant pour que l’ACGP dispose des moyens nécessaires afin de garantir une supervision technique continue.

Abordant la question de l’indemnisation des populations affectées par les travaux, le ministre a estimé que la Commission nationale d’indemnisation constitue, dans sa forme actuelle, « un facteur de retard ». Il a rappelé son expérience avec le projet de l’OMVG, où l’indemnisation avait été confiée à Ecobank, avec des paiements directs aux bénéficiaires après recensement et conciliation réalisés par une ONG.

« Pour éviter tout litige, un référentiel commun aux quatre pays membres de l’OMVG avait été appliqué, basé sur les coûts les plus élevés constatés au Sénégal. Les logements détruits avaient été reconstruits par une entreprise, sur la base de plans validés avec les bénéficiaires », a-t-il expliqué.

Le ministre a conclu en appelant à repenser le dispositif actuel : « La Commission nationale d’indemnisation n’est pas spécialisée dans ce type de travail. Ce sont les ONG qui disposent de l’expertise nécessaire. Il faudrait leur confier le recensement et la conciliation, et limiter la Commission à un rôle de validation », a-t-il insisté, soulignant la nécessité de réformer le mécanisme pour accélérer l’exécution des projets d’infrastructures.

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