Conakry : la première pluie dévoile l’ampleur de l’insalubrité urbaine

il y a 7 heures 19
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La forte pluie qui s’est abattue sur la ville de Conakry dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril 2025 a causé d’importants dégâts sur les voiries publiques et dans certains ménages. Des rues et quartiers entiers sont envahis par des ordures de toutes sortes. Face à cette situation, les populations touchées alertent sur l’urgence de curer les caniveaux avant les grandes pluies. Guineenews a fait le constat à Sonfonia, Tombolia et Entag, des quartiers situés dans la banlieue de la capitale guinéenne.

Au lendemain de cette première pluie, plusieurs quartiers de Conakry se sont réveillés dans un état de saleté avancé. Cette situation est la conséquence directe de caniveaux déjà obstrués par des déchets, en raison de l’absence de poubelles et parfois du manque de civisme de certains citoyens. Dans les zones visitées par notre reporter, déchets et boue jonchent les voiries publiques, ralentissant considérablement la circulation.

Interrogée, Aïcha Keïta, habitante de la transversale Sonfonia T7-Tombolia Plateau, témoigne avoir passé une nuit agitée à repousser les ordures loin de sa maison.

 « La pluie qui est tombée cette nuit a drainé des ordures jusqu’ici. De minuit à 1h du matin, on n’a pas dormi, on luttait contre les ordures. Et chaque année, c’est la même chose. Nous qui habitons au bord de la route, nous en souffrons. À un certain moment, il nous sera impossible de nous asseoir devant nos maisons pour prendre l’air à cause des mauvaises odeurs. Pourtant, toutes les familles alignées ici sont abonnées au service PME de ramassage d’ordures. L’odeur est insupportable », déplore-t-elle.

Risque de maladies

Selon notre interlocutrice, si cette situation perdure, des maladies risquent de se propager dans les quartiers concernés.

 « Nous demandons aux autorités de nous aider à résoudre ce problème d’ordures. On ne peut pas continuer à mettre la main dans les déchets des autres. Cela pourrait nous rendre malades », alerte Aïcha Keïta.

Urgence de curer les caniveaux

De son côté, Sansy Kaba, marchand, appelle à une action proactive de la part des autorités.

 « Ma boutique est située juste au bord de la route. L’année dernière, nous avons mobilisé des jeunes pour ramasser les ordures. Ensuite, les autorités locales sont venues avec des machines pour les évacuer. Mais cette année, aucune disposition de ce genre n’a été prise. Mon message aux hautes autorités : prenez les mesures nécessaires dès le mois d’avril pour curer les caniveaux et éviter à la population de souffrir », plaide-t-il.

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