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La ville de Nabaya a connu, ce lundi matin, un épisode de tension entre élèves des écoles publiques et privées. Des groupes d’élèves issus du public ont tenté de quitter leurs établissements pour empêcher la tenue des cours dans certaines écoles privées, accusées de poursuivre les enseignements malgré la grève illimitée déclenchée par l’intersyndicale de l’éducation.

Selon Moussa Keita, inspecteur de l’éducation par intérim de Kankan, la situation restait relativement calme jusqu’à la semaine dernière, même si la présence dans plusieurs écoles publiques ne dépassait pas 20 %. Mais dans la soirée de dimanche, les autorités éducatives ont été alertées d’une intention de « marcher sur les écoles privées ».
« On nous a signalé que les élèves des écoles publiques voulaient menacer le privé ce matin, estimant qu’il n’est pas normal que les cours se poursuivent alors que le public est en grève », explique-t-il.
Face à ces informations, la direction préfectorale de l’éducation a saisi le Gouvernorat et la gendarmerie. Le commandant de la gendarmerie a assuré avoir mobilisé des patrouilles autour des établissements jugés sensibles, avec pour consigne de n’utiliser les gaz lacrymogènes qu’en dernier recours.
Au cours de ces patrouilles, huit élèves ont été interpellés, présentés comme « le noyau » du mouvement. L’inspecteur Keita affirme qu’aucune pression excessive n’a été exercée lors des arrestations.
« Il n’y a pas eu d’enseignants arrêtés, uniquement des élèves. Aucun dégât matériel n’a été enregistré. Les enfants sont restés sur place, il n’y a pas eu de casse », précise-t-il.
L’usage de gaz lacrymogènes a toutefois provoqué quelques malaises et blessures légères parmi les élèves. Plusieurs d’entre eux ont été conduits à l’hôpital régional. « Le docteur Souaré nous a rassurés : ce sont des blessures superficielles, rien de grave », indique M. Keita.
Les autorités éducatives envisagent de convoquer les parents des élèves interpellés afin d’obtenir des engagements formels.
« Si un enfant ne veut pas étudier, il doit rester à la maison, mais il ne peut empêcher les autres de travailler. Une fois que les parents auront signé un engagement, nous solliciterons la libération des enfants », a ajouté l’inspecteur.
Pour prévenir d’éventuelles tensions, une ceinture sécuritaire doit être mise en place dès demain autour des écoles publiques et privées, afin de permettre aux élèves souhaitant suivre les cours de se rendre en classe en toute tranquillité.
Karifa Doumbouya, correspondant à Kankan
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L’article Kankan : huit élèves interpellés après une tentative de déloger des écoles privées est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
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