Kankan : des leaders religieux et communicateurs traditionnels outillés pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG)

Dans le cadre de la promotion de l’abandon des violences basées sur le genre, de l’égalité des sexes et de la lutte contre le mariage d’enfants, une vingtaine de communicateurs traditionnels et leaders religieux issus des différentes préfectures de la région administrative de Kankan ont pris part ce jeudi, 27 septembre 2025, à un atelier de renforcement des capacités. Organisée par l’Inspection régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables (IRPFEV), avec l’appui financier de l’UNFPA, cette rencontre vise à doter les participants des connaissances nécessaires afin qu’ils deviennent de véritables ambassadeurs de sensibilisation contre ces pratiques néfastes, rapporte un des correspondants de Guineematin.com à Kankan.

L’atelier regroupe des communicateurs traditionnels et leaders religieux venus de la commune urbaine de Kankan, de la commune rurale de Komodou (Kérouané), de Faralako (Mandiana), de Sabadou Baranama (Kankan) ainsi que de Bankon (Siguiri), soit un effectif total de 20 participants. Il devrait permettre aux participants d’amplifier le plaidoyer dans leurs localités respectives et de renforcer les efforts communautaires pour la protection des femmes et des filles en milieu rural.

Bintou Mady Kaba, formateur

« C’est une initiative du ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, exécutée dans la région par l’Inspection régionale grâce au financement de l’UNFPA-Guinée. L’objectif est de renforcer les capacités des leaders religieux et des communicateurs traditionnels sur les questions liées aux violences basées sur le genre, aux mutilations génitales féminines et au mariage d’enfants. À leur retour, ils devront plaider auprès des décideurs et accompagner les communautés rurales dans la défense et la protection des droits des femmes », a expliqué Bintou Mady Kaba, formateur.

L’initiative est appréciée par les participants, qui mesurent l’importance de leur rôle dans la transformation sociale.

Aladignè Kouyaté, président de la jeunesse de Djelitomba à Kankan

« Aujourd’hui, notre société est frappée par des violences envers les femmes. Nous qui avons la parole dans les lieux de regroupement, si nous sommes mieux informés, nous pouvons mieux sensibiliser nos communautés. Nous avons beaucoup appris ici et cela va nous aider dans notre mission », a assuré Aladignè Kouyaté, président de la jeunesse de l’antenne de Djelitomba de Kankan.

Du côté des religieux, l’engagement est également manifeste. Elhadj Hassane Kaba, membre de la ligue préfectorale islamique de Kankan, rappelle que la protection des droits des femmes s’inscrit dans les préceptes religieux.

Elhadj Hassane Kaba, membre de la ligue préfectorale islamique de Kankan

« Le respect des droits de la femme est une recommandation de l’islam. Ce que nous avons appris ici, nous allons le partager avec les autres imams afin de multiplier les sensibilisations et contribuer à l’éradication des violences basées sur le genre. C’est l’une de nos ambitions en tant que religieux », a-t-il souligné.

De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com

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