Kagbélén: une dispute entre Sierra-léonais tourne au meurtre et déclenche une vaste opération policière

il y a 2 heures 14
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Une violente altercation survenue dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 novembre 2025 au quartier Maboya, à Kagbélén-Village (commune urbaine de Kagbélén), a coûté la vie à un homme d’une trentaine d’années. Selon les premiers éléments recueillis auprès de témoins et des autorités locales, la victime faisait partie d’un groupe de ressortissants sierra-léonais partageant une même chambre dans le secteur.

D’après plusieurs témoignages, le drame serait survenu à la suite d’une dispute autour du partage d’une somme de 17 millions de francs guinéens. Au cours de la bagarre, la victime aurait reçu de violents coups au visage, qui se sont révélés mortels. Son corps a été retrouvé gisant dans du sang.

Le chef de quartier de Kagbelen-Village, informé par les responsables du secteur de Maboya, s’est immédiatement rendu sur les lieux. « À notre arrivée, le corps était déjà sur place. Les habitants nous ont expliqué qu’il s’agissait d’une bagarre entre membres du même groupe. Ils vivent nombreux dans une seule chambrette, plus de vingt personnes, hommes et femmes mélangés », a-t-il déclaré.

Selon ses explications, ce groupe, estimé entre 150 et 200 personnes réparties dans plusieurs “bases” du quartier, serait impliqué dans des activités suspectes, notamment des escroqueries liées au système Qnet. Certains témoignages évoquent également des enlèvements et des extorsions de fonds visant des familles de Sierra Leone, contactées depuis la Guinée pour exiger des rançons.

Après le meurtre, deux femmes – dont l’une nourrice – ont d’abord été interrogées, mais elles n’auraient pas coopéré. Alertés, les services de sécurité, le parquet, la mairie, la police scientifique, les sapeurs-pompiers et le commissariat central de Dubréka ont été mobilisés. Trois pick-up de police ont été dépêchés, accompagnés de patrouilles et de membres de la population locale. Plusieurs “bases” où logeaient ces groupes ont été investies, permettant l’interpellation d’un nombre important de personnes. Selon les officiers de la police judiciaire de Dubréka, 17 personnes ont finalement été conduites au commissariat central pour les besoins de l’enquête.

Le chef de quartier annonce des mesures strictes pour rétablir la sécurité : recensement systématique de toutes les personnes vivant dans les concessions, enregistrement des locataires et des logeurs (numéros, identités, photos), et collaboration renforcée avec les autorités judiciaires et les organisations chargées des migrations pour le rapatriement éventuel des personnes en situation irrégulière ou impliquées dans des actes criminels.

Il appelle également la population à la vigilance, en cette période de pré-campagne politique, évoquant le risque d’infiltration de personnes mal intentionnées.

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