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Ce mercredi, 03 juillet 2024, l’humanité célèbre de nouveau la journée mondiale « sans sacs plastique ». Elle vise à sensibiliser le public sur l’effet désastreux des sacs plastiques sur notre environnement. Initiée par des organisations écologiques soucieuses du sort de notre planète, cette journée est l’occasion d’attirer l’attention des populations et des autorités à travers le monde quant aux multiples problèmes environnementaux occasionnés par ces sacs en plastique, notamment dans l’écosystème marin, dans la dégradation des sols et tout le danger qu’ils représentent pour la biodiversité.
Concernant les sacs plastiques, ce sont des dérivés de certains combustibles fossiles tels le pétrole qu’on transforme en polymère à l’aide d’une très forte quantité de chaleur et d’autres additifs. Ces sacs, bien qu’ayant une utilisation relativement réduite dans le temps, mettent de nombreuses années voire des siècles avant de finir leur décomposition. Pendant cette période, ils continuent à dégrader considérablement notre environnement et de causer des dégâts irréversibles sur la faune et la flore.
Le ministère de la transition écologique de France indiquait sur un rapport concernant les sacs plastiques que « Plus de 700 espèces aquatiques sont impactées négativement par les sacs plastiques ». En Guinée, le bord de l’océan Atlantique est rempli de déchets plastiques rejetés par les vagues. A la plage de Taconco où nous nous sommes rendus en cette journée, cette réalité est encore plus palpable.
Nous nous sommes également rendus à la Zone de transit et tri « ZTT » de la commune de Ratoma, située à Kakimbo, pour tâcher de quantifier les déchets plastiques qu’ils reçoivent chaque jour. Le gérant de la ZTT, M. Mamadi Kouyaté, nous a expliqué qu’il serait très difficile de nous fournir une statistique journalière ou hebdomadaire, mais qu’une estimation mensuelle serait plus simple.
« Parfois, dans le mois, nous pouvons nous retrouver avec 1500 KG de déchets en plastique après le tri. Sur cette quantité, on procède à un autre tri pour déterminer les plastiques revalorisables que les entreprises de recyclage viennent racheter pour les transformer », explique-t-il.
Malheureusement, malgré l’existence d’une zone de transit et de tri, les déchets de ce genre se retrouvent un peu partout sur la chaussée, aux bordures de mer et dans les caniveaux. Mamadi Kouyaté lance une invite aux populations.
« Je suis conscient que les sacs en plastique sont dangereux pour notre environnement, mais pour atténuer son impact, j’invite les populations à s’abonner aux différentes PME de ramassage de déchets. Une fois qu’ils arrivent à notre niveau ici, pour ceux qui sont revalorisables nous allons les transmettre aux entreprises intéressées, et les autres vont être détruits. Si les ménages acceptent de faire le tri à la base, dissocier les déchets solides aux déchets plastiques, les entreprises de recyclage vont racheter les déchets plastiques valorisables avec eux. Avec cette vente, les ménages peuvent payer les PME auxquelles ils sont abonnés. C’est juste une question de volonté », remarque-t-il.
A noter que la décomposition des déchets plastiques est relativement longue, ils constituent un véritable danger environnemental et pour la biodiversité. Les sacs plastiques peuvent résister pendant plusieurs siècles avant de se dégrader complètement.
Issiaga Barry pour Guineematin.com
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