JILP à N’Zérékoré : « C’est une désolation de fêter cette journée à un moment très critique… », déplore Foromo Lamah 

il y a 6 mois 215
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

L’humanité célèbre le 03 mai de chaque année la journée internationale de la presse. Cette journée qui est dédiée aux hommes de médias pour se pencher sur leurs droits, est passée inaperçue dans la région administrative de N’Zérékoré. Et pourtant, c’était une occasion pour les journalistes de faire une rétrospective de leur situation. Conscient du fait que dans cette période de transition la liberté d’expression est bafouée dans le pays, le président du comité de gestion de la maison de la presse dans la région administrative de N’zérékoré a exprimé sa désolation. “Ça devrait être une occasion pour nous les journalistes de se retrouver pour discuter de nos problèmes. Nous voyons aujourd’hui que les emplois sont menacés, les grands médias ont mis en majorité leurs travailleurs en congé technique. Et ces congés techniques finiront quand ? C’est vraiment une désolation de fêter cette journée à un moment très critique où les médias sont piétinés par les autorités”, déplore Foromo Lamah.

Poursuivant, le patron de la maison de la presse de N’Zérékoré a dénoncé le comportement de certains journalistes. “Entre nous les journalistes de la région administrative de N’Zérékoré rien ne semble aller. Je ne sais pas si c’est un conflit de compétence, de l’égoïsme ou l’hypocrisie. Je crois que cela existe entre nous les journalistes de N’Zérékoré. Avant de résoudre le problème de ton prochain, il faut résoudre pour toi. Si les confrères acceptent de mettre nos égaux à côté et voir la situation de dire quand un journaliste a un problème c’est tous les médias qui sont touchés. Si tout le monde pouvait accepter de mettre l’intérêt supérieur au dessus de tout ça allait marcher. On a remarqué que chacun ne vise que son intérêt”, a laissé entendre.

Par ailleurs, Foromo Lamah invite les patrons de médias à éviter d’aller en affront avec les autorités de la transition. “On a essayé de contacter les autorités pour voir qu’est ce qu’il faut pour nous aider à rétablir ces médias. Aujourd’hui la méthode adoptée par certains patrons de médias ce n’est pas la meilleure, on ne peut aller en affront avec l’État. Il est mieux d’aller en négociation. Les conflits mondiaux finissent toujours autour d’une table. Nous demandons à ces patrons d’éviter d’en découdre avec l’État. Nous leur demandon d’essayer de négocier, si certainement il y’a eu un dealer entre eux, mais ça n’a pas marché, de trouver d’autres méthodes afin que les journalistes qui sont au chômage puissent recommencer le travail”, suggère Foromo Lamah.

Mamadou Malhadö Diaouné chargé aux affaires électorales de l’UFDG quant à lui invite les acteurs de la société civile à s’impliquer d’avantage dans cette lutte car la liberté d’expression est menacée dans le pays depuis un bon moment.

”Moi je pense que ce sont des libertés qui sont menacérs dans le pays. D’abaord, ils avaient commencé à brouiller certains médias en ligne. On ne pouvait pas imaginer qu’on pouvait tomber aussi bas avec le CNRD. On estime que c’est dangereux ils font un peu plus. Ils avaient commencé par Guinéeamtin.com et on pensait qu’ils ont tiré les leçons que plus jamais cela ne se répète. D’abord, ils ont brouillé des ondes, après ils ont retiré certains des bouquets Canal+. Je pense que tout ça c’est un recule démocratique dans le pays. Ce n’est pas seulement les hommes de médias qui sont interpellés, mais tous ceux qui se battent pour les droits de l’homme, pour la démocratie qui sont interpellés. Donc, c’est une question de la société civile, normalement la société civile devrait se lever depuis tout ce temps là, il y’a près de 6 mois les médias sont bloqués. C’est des emplois qui sont perdus, c’est quelque chose qui est dangereux. Ce qui est en train de se passer ce sont des violations des droits de l’homme. Nous avons acquis cette liberté d’expression pendant le régime militaire, il ne faudrait pas que cette transition nous retire cela”, estime Mamadou Malhadö Diaouné.

De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Teinguiano Kalenews.org

Lire l'article en entier