Injures contre le chef de l’Etat: l’Observatoire guinéen appelle à extrader les vlogueurs “en cavale” et à bloquer tout site…

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L’observatoire guinéen de la cyber-sécurité a animé une conférence de presse ce mardi 10 septembre 2024 à la maison de la presse à la Minière.

Dans son adresse, l’Observatoire a condamné les injures et diffamations contre le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, par des individus via les réseaux sociaux. 

Il a tenu a alerté l’opinion publique sur ces actes qui portent atteinte à l’intégrité de l’État, et qui sont punis par la loi à un emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 200.000 à 2.000.000 fg ou de l’une de ces deux peines seulement.

« Vous conviendrez avec moi que certains Guinéens, animés de mauvaises intentions, ont recours sans relâche aux réseaux sociaux pour répandre leurs sentiments de haine et de vengeance à coups d’injures, de diffamations et de désinformations. Cette utilisation non judicieuse des réseaux sociaux, à des fins souvent inavouées, pourrait engendrer de graves conséquences sur la paix sociale et la stabilité politique que nous ambitionnons tous et toutes pour la Guinée et pour les Guinéens », a condamné le président de l’Observatoire, Mamadi 2 Touré. Avant de formuler des recommandations à l’endroit des autorités concernées.

« Eu égard à la gravité des conséquences attachées au délit d’offense au Président de la République, l’Observatoire guinéen de la Cybersécurité formule les recommandations suivantes :

Au ministre de la Justice et des Droits de l’homme: réunir des éléments constitutifs du délit d’outrage au Président de la République, d’en rechercher les auteurs et complices et les mettre à la disposition des juridictions en vue d’être jugés et condamnés conformément aux lois en vigueur, engager les procédures visant à obtenir l’extradition des bloggeurs guinéens en cavale dans les pays occidentaux en vue d’être jugés et condamnés en République de Guinée pour des faits d’outrage au Président de la République et aux hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique, de réprimer toutes les atteintes aux lois de la République qui garantissent la paix sociale en République de Guinée.

À l’Autorité de régulation des Télécommunications (ARPT): d’assurer la régulation du secteur des télécommunications en vue du blocage de tout site présentant de contenus de nature à offenser le Président de la République et autres hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique, de sanctionner sans aucune complaisance des operateurs de téléphonie mobile, des fournisseurs d’accès à internet, des hébergeurs et tous autres intermédiaires techniques dont les agissements ου comportements contribueraient à faciliter la tenue de propos injurieux et diffamatoires à l’égard du Président de la République et autres hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique.

Au ministre des postes, des Télécommunications et l’Economie numérique, de promouvoir les technologies de l’Information et de la communication en République en vue de booster l’économie et favoriser la croissance, de promouvoir l’utilisation judicieuse des réseaux sociaux en vue d’assurer la confiance numérique.

Au ministre de la Sécurité et de la Protection civile: d’assumer pleinement son rôle de pionnier dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes y compris la cybercriminalité », a recommandé  

Mamadi 2 Touré. « L’exercice de la liberté d’expression est indispensable à tout système démocratique. Il est évidemment consacré par les dispositions de la Charte de la Transition de la Guinée et par des instruments régionaux et internationaux librement ratifiés par notre pays. De même, comme toute liberté, la liberté d’expression doit impérativement s’exercer dans le cadre du respect des lois de la République.

Or, dans le cyberespace actuel de la Guinée, nous assistons à un exercice que nous qualifierons délibérément de sauvage eu égard au laisser-aller qui le caractérise. Cet état de fait est dangereux pour notre démocratie. Les autorités compétentes doivent prendre alors des mesures, leurs responsabilités pour endiguer ou limiter les effets pervers de l’exercice sauvage de la liberté d’expression », a-t-il ajouté.

Mayi Cissé 

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