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À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, ce 10 décembre 2025, je souhaite rendre hommage à Madame Irène Marie Hadjimalis, magistrate émérite, pour l’indépendance et le courage exemplaires dont elle a fait preuve en 2020 dans un contexte répressif.
La Justice constitue un pilier essentiel de la protection des droits humains. Cet hommage exprime ma profonde reconnaissance envers une femme qui a incarné, avec dignité, l’indépendance de la magistrature et le courage de dire le droit, rien que le droit.
Le 6 mars 2020, la Brigade d’intervention rapide (BRI) a fait irruption à mon domicile pour procéder à mon arrestation ainsi qu’à celle de mon collègue Sékou Koundouno du FNDC, de manière brutale et en violation manifeste des procédures légales.
Nos éminents avocats, Maître Mohamed Traoré, Maître Pépé, Maître Beavogui et cie, ont dénoncé avec vigueur cette arrestation arbitraire ainsi que le traitement dégradant que nous avons subi à la Direction centrale de la police judiciaire.
Des accusations fallacieuses d’actes criminels avaient été fabriquées contre nous sur la base de scénarios grossiers pour nuire à notre combat légitime contre le troisième mandat. Après notre transfert au tribunal, le juge d’instruction nous avait placés sous mandat de dépôt.
Contestant cette décision, nos avocats ont immédiatement saisi la première chambre du contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Conakry, alors présidée par Madame Irène Marie Hadjimalis.
Après examen attentif des moyens de défense, Madame Hadjimalis a rendu un arrêt nous accordant la liberté le 12 mars 2020. Cet arrêt étant insusceptible de recours, nous avons recouvré notre liberté dès le lendemain.
Informé de notre libération, le Président Alpha Condé a convoqué Madame Hadjimalis et son époux à la Présidence. Nous avons appris qu’elle a refusé de répondre à cette convocation, estimant n’avoir aucune justification à fournir pour une décision rendue en droit, conformément au principe de séparation des pouvoirs et à l’indépendance de la magistrature.
Cette attitude, fondée sur le sens du devoir et l’intégrité, demeure rare dans un corps souvent éprouvé par le manque de courage. Elle mérite d’être reconnue et célébrée, pour rappeler l’importance de la probité dans la fonction judiciaire.
Saluons donc le mérite de Madame Irène Marie Hadjimalis, afin d’offrir à nos enfants un repère clair dans une société en quête de droiture.
Ibrahima Diallo -FNDC
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il y a 3 heures
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