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Une table-ronde portant sur les enjeux et défis de la liberté de presse en Guinée s’est tenue le vendredi 17 mai 2024 à la maison de la presse de Conakry. L’initiative est de la coalition guinéenne pour la cour pénale internationale.
Cette table-ronde a réuni des journalistes, des juristes, des représentants de la Haute autorité de la communication (HAC), du Conseil national de la transition (CNT), du ministère de la communication, du syndicat professionnel de la presse de Guinée (SPPG), entre autres. L’objectif est de revisiter les textes qui régissent l’exercice de la liberté d’expression dans notre pays et de faire des propositions concrètes au CNT, afin de toiletter les normes qui régissent cette profession.
« Nous avons pensé qu’il faut travailler sur la liberté d’expression, c’est-à-dire les médias. L’objectif de cette rencontre est de revisiter nos textes qui régissent l’exercice de la liberté d’expression dans notre pays, faire des propositions concrètes et les soumettre à qui de droit, c’est-à-dire au CNT. Nous voulons que dans quelques temps, les médias puissent bénéficier ce qu’ils doivent bénéficier et que les citoyens soient aussi informés de ce qui se passe. L’autre objectif visé est qu’il y ait une bonne collaboration entre les médias et les autorités de transition. Nous saisissons cette occasion pour demander à la HAC, au ministère de l’information et de la communication pour que nous revenions comme on l’était lors de la prise du pouvoir par le CNRD. (…). Nous demandons à ce qu’on se réunisse tous autour d’une table, pour qu’on trouve une solution afin que l’information circule normalement. Nous allons donc sortir un document avec des propositions objectives, non partisanes », a expliqué Me Hamidou Barry, président de la Coalition guinéenne pour la CPI.
De l’avis des représentants des entités qui ont pris part à cette rencontre, l’initiative est à saluer et à perpétuer dans le temps. Selon Sékou Jamal Pendèssa, « c’est important que des cadres impliqués dans l’exercice de notre métier, se retrouvent pour échanger ».
« Ce genre d’exercice pourrait aider à lever beaucoup d’équivoques et, on ne sait jamais, des solutions pourraient surgir de ces genres d’échanges. Les débats ont été très intéressants. Devant tous les acteurs, pour ce qui est du SPPG, nous avons réitéré que le brouillage, les restrictions et le retrait des chaînes de télévision des bouquets Canal sont opérés de façon illégale parce qu’aucun de ces médias n’a été convoqué par la HAC qui est la seule entité habilitée à ordonner la fermeture ou les restrictions à imposer à un média », a-t-il indiqué.
Durant cette rencontre, des avocats comme Me Mohamed Traoré, Me Thierno Souleymane Barry, Me Hamidou Barry, des commissaires de la HAC, des conseillers du CNT et des journalistes ont échangé et concocté une bagatelle de propositions pour un meilleur exercice de la liberté d’expression en Guinée.
MohamedNana Bangoura