Procès en appel de Dr Diané: la demande de comparution des proches du prévenu rejetée, l’affaire renvoyée

il y a 4 heures 29
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Le procès en appel de l’ancien ministre de la défense s’est poursuivi ce jeudi 8 mai devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières ( CRIEF). Dr Mohamed Diané a répondu aux questions de ses avocats comme Me Almamy Samory Traoré notamment sur le lien de rattachement entre lui et les biens qui lui sont attribués dans le premier jugement.

A cette occasion, le prévenu a rejeté la paternité de plusieurs biens. C’est comme l’école privée de deux bâtiments dans la commune urbaine de Kankan. C’est également le cas de deux maisons en duplex à Kankan Bordeaux, une villa dans une cour fermée, un bâtiment en construction à Missira, une école en phase de finition à Morodou toujours à Kankan.

Relativement à cette école d’ailleurs, Dr Mohamed Diané a révélé qu’il n’a aucune école ni à Kankan ni ailleurs. Me Almamy Samory Traoré a aussi interrogé son client sur la paternité d’un hôtel à Kankan.

L’ancien ministre de la défense nationale a affirmé que la parcelle lui appartient, mais que l’édifice est la propriété de sa fille. Il a été question d’une pâtisserie à Heremakono à Kankan. Dr Diané a reconnu qu’il a une parcelle dans ce quartier, mais il n’y a aucune pâtisserie.

A Conakry six immeubles sont attribués à l’ancien ministre. Aucun ne lui appartient, il ne connaît pas non plus les propriétaires, a-t-il répondu. Vers la fin de l’interrogatoire, son conseil a fait allusion à son compte bancaire ouvert dans les livres de la Société Générale où il y a au moins 1 milliard de francs guinéens. Aussitôt, Dr Diané a indiqué que ce sont ses salaires.

En réitérant qu’il se battait bien avant son arrivée aux affaires, le prévenu a informé être rentré de la Bulgarie en 1990 avec 50 mille dollars en espèces et en nature.

Au terme de l’interrogatoire, les avocats de la partie civile ont sollicité la comparution des enfants et l’épouse de Dr Diané aux noms desquels il aurait enregistré certains de ses biens. C’est pour davantage comprendre l’origine des biens du prévenu.

Le ministère public n’a pas trouvé d’objection. Pour Aly Touré, cette demande s’inscrit dans le cadre de la manifestation de la vérité. Les avocats de la défense n’approuvent pas cette démarche. Elle est contraire à l’esprit de la loi pénale, ont-ils soutenu, avant de demander à la Cour de rejeter cette demande.

En fin de compte, le juge Daye Mara a rejeté la demande de comparution de l’épouse et des enfants de Dr Mohamed Diané. Il a tout de même ordonné la comparution des représentants des sociétés Diaouné et frères et SOGEFEL, l’ingénieur Faya Clément Tolno, directeur national des domaines et cadastre. L’affaire est renvoyée au 22 mai pour la suite des débats.

Sékou Diatéya

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