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Actuellement en séjour à l’étranger, Cellou Dalein Diallo animé une vidéoconférence ce samedi 14 septembre 2024, à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG. Une éventuelle candidature de l’actuel chef du CNRD, la junte militaire au pouvoir en Guinée depuis le 5 septembre 2021, était l’un des sujets d’intérêt national inscrits à l’ordre du jour de ce meeting.
S’il est clairement stipulé dans la charte de la transition que ni le président de la transition ni aucun autre membre du CNRD ou du gouvernement ne peut-être candidat à une quelconque élection pendant cette période transitoire, aujourd’hui de plus en plus de voix s’élèvent, contrairement à cette prescription, pour réclamer une candidature du dirigeant militaire.
Face à ces appels à une candidature du général Doumbouya à la prochaine présidentielle, l’ancien Premier ministre est monté au créneau ce samedi pour faire barrage à cette éventualité.
« Il est désormais évident que Mamadi Doumbouya est déterminé à se porter candidat. La junte n’a jamais eu l’intention de tenir des élections véritables. Dès le début, leur objectif était clair : s’approprier le pouvoir, potentiellement de manière définitive. Leur intention est maintenant manifeste. Ils cherchent à conserver le pouvoir qu’il y ait ou non des élections. Ce groupe veut priver le peuple guinéen de son droit de choisir ses dirigeants.
Au sein de l’UFDG, nous avons lutté pendant de nombreuses années pour instaurer la démocratie et l’État de droit, garantir le respect des droits de l’homme et permettre à tous les citoyens de jouir des libertés publiques. Nous croyons fermement que le peuple guinéen mérite de vivre dans une société respectueuse des principes démocratiques et de l’État de droit.
Bien que Doumbouya ait juré de respecter la Charte de la transition garantissant les libertés publiques et les droits de l’homme, la réalité est toute autre. Aujourd’hui, ces principes sont bafoués. Le droit de manifester est restreint, et les droits fondamentaux sont violés.
Nous devons maintenant choisir notre camp : celui qui lutte pour le respect des droits et des libertés, pour la Charte de la Transition, pour que les engagements pris soient honorés, et pour un retour rapide à un ordre constitutionnel à travers des élections libres et transparentes ; ou celui qui soutient l’appropriation du pouvoir par la junte. Bien que nous luttions pour accéder au pouvoir, nous ne pouvons tolérer la confiscation des droits et libertés par une junte illégitime. J’appelle donc tout le peuple guinéen à mettre de côté les rancœurs passées et à exiger le respect des engagements et des principes démocratiques en se mobilisant pour réclamer nos droits », a lancé Cellou Dalein Diallo à ses militants.