Conakry : les travailleurs de RUSAL-CBK dénoncent le non-respect de la convention collective

Le collectif des travailleurs de la compagnie RUSAL-CBK, basé à Simbaya Matoto, est monté au créneau ce lundi pour exprimer son mécontentement face au non-respect de la Convention collective des mines, signée entre le syndicat, le patronat et l’État.

Selon les représentants du collectif, aucun des engagements issus de cette convention tripartite n’a été appliqué par la direction de RUSAL-CBK, malgré les multiples interpellations des travailleurs. Ils estiment que cette attitude traduit un mépris des droits sociaux et professionnels des employés.

« Nous, collectif des travailleurs de la compagnie RUSAL-CBK à Simbaya Matoto, prenons aujourd’hui la parole pour dénoncer avec fermeté le non-respect de la Convention collective des mines, carrières, industries et travaux publics, signée entre les trois parties : le syndicat, le patronat et l’État. Depuis la signature de cette convention tripartite, aucun engagement n’a été respecté par la direction de la compagnie. »

Les travailleurs considèrent que ce non-respect ne relève pas d’un simple retard ou d’un oubli, mais constitue une atteinte grave à leurs droits légaux et sociaux, reconnus par l’État guinéen et les partenaires sociaux.

Le chiffre avancé est de plus de 1 500 employés concernés, ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’un problème isolé, mais d’une crise collective fragilisant une grande partie du personnel de RUSAL-CBK.

Bien que l’État guinéen ait prévu des privilèges et avantages spécifiques pour les travailleurs du secteur minier (primes, couverture sociale, sécurité, indemnités, etc.), la majorité des employés de RUSAL-CBK affirment en être privés. Ils dénoncent également des conditions de travail précaires et risquées, notamment sur la voie ferroviaire, un secteur qui nécessite pourtant un haut niveau de sécurité.

« Cette situation constitue une violation grave de nos droits en tant que travailleurs guinéens. Plus de 1 500 employés sont concernés et la majorité d’entre eux ne bénéficient toujours pas des privilèges et avantages accordés par l’État guinéen. Pire encore, nous continuons de travailler dans des conditions dangereuses, notamment sur la voie ferroviaire. Face à cette situation inacceptable, nous lançons un appel pressant aux autorités compétentes, en particulier à Son Excellence le Président Mamadi Doumbouya. Nous exigeons qu’une solution urgente soit apportée à notre détresse. Dans ce cadre, nous demandons le départ immédiat et sans condition de Monsieur Salif Camara, responsable du service exploitation conduite locomotive – chemin de fer – dont la gestion accentue les tensions et contribue à la dégradation de nos conditions de travail. »

Robert Kourouma (vidéaste)

621 94 52 38

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