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Alors que la campagne référendaire vient de s’ouvrir en Guinée, l’Union des forces républicaines (UFR) exprime de vives préoccupations concernant la situation de son leader, Sidya Touré. C’est Sékou Tidjane Conté, membre du Bureau exécutif du parti, qui l’a fait savoir dans un entretien accordé à Guineematin.com, ce lundi 1er septembre 2025. L’opposant a dénoncé des blocages qui, selon lui, fragilisent la participation de l’UFR au processus politique en cours dans notre pays.

« Nous, à l’UFR, nous avons actuellement de sérieuses préoccupations concernant notre leader. Premièrement, il a été empêché de s’enrôler sur la liste électorale, alors que c’est notre candidat, nous n’en avons pas deux. Deuxièmement, nous avons organisé notre congrès au vu et au su de tout le monde, la communauté nationale et internationale a été informée. Mais depuis cette date, jusqu’à présent, nous n’avons pas la réponse du ministère de l’Administration du territoire concernant la levée de la suspension de l’UFR. On ne sait pas encore de quel côté on se trouve », a-t-il déclaré.
Au-delà de ces préoccupations, Tidjane Conté affirme que le président de l’UFR n’a pas pu renouveler ses documents administratifs, notamment sa carte d’identité nationale et son passeport. Une situation qu’il juge incompréhensible.
« Notre leader, notre candidat, n’a pas pu renouveler ses documents administratifs, conformément aux droits accordés à chaque citoyen. On se demande qu’est-ce que le président Sidya a fait aux autorités de la transition pour mériter un tel traitement. C’est complètement incompréhensible. En tant que leader politique, il s’est battu pour l’instauration de la démocratie dans ce pays, il a participé au bien-être des Guinéens, en faisant des choses que peu de politiciens font. S’il y avait des gens à honorer et à récompenser ici, il devrait en faire partie. Mais regardez ce que nous constatons aujourd’hui ? C’est terrible », a-t-il regretté.
Le responsable de l’UFR estime que la situation actuelle est loin des espoirs nés au lendemain du 5 septembre 2021. Parlant du référendum constitutionnel du 21 septembre prochain, l’opposant indique que son parti donnera bientôt sa position, mais dans le cadre d’une démarche collective.
« Dans quelques jours, vous aurez la position de l’UFR. Mais pas de l’UFR seulement, parce que nous sommes dans une plateforme qu’on appelle Les Forces vives de Guinée. C’est à partir de là que la décision sera prise. Nous sommes en concertation, et le moment venu, les Forces vives de Guinée se feront entendre », a-t-il annoncé.
Sidya Touré n’est pas le seul leader politique guinéen qui n’a pas pu se faire enrôler sur la liste électorale. Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, avait tenté aussi de se faire recenser à Abidjan, sans succès. Les deux anciens Premiers ministres, aujourd’hui opposants en exil, sont tous membres des Forces vives de Guinée, qui ont appelé à des manifestations de rue à compter du 5 septembre prochain contre « la confiscation du pouvoir » par le CNRD et son président, le Général Mamadi Doumbouya.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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