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Une semaine après la tenue de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, plusieurs organisations de la société civile ont saisi la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour exiger la publication des résultats du scrutin. Ces organisations rejettent par ailleurs la thèse d’un coup d’État intervenu la veille du vote.
À quelques heures de la 68ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, prévue ce dimanche 14 décembre 2025 à Abuja, au Nigeria, ces organisations et mouvements de la société civile d’Afrique de l’Ouest interpellent l’institution régionale sur la situation politique en Guinée-Bissau, à la suite de la prise du pouvoir par les militaires.
Selon elles, les événements survenus le 26 novembre 2025 dans ce pays ne sauraient être qualifiés de coup d’État.
Elles accusent le président sortant, Umaro Sissoco Embaló, d’avoir orchestré ce qu’elles décrivent comme « un complot ». « Nous dénonçons fermement cette fourberie cynique et inique du président sortant avec les forces armées pour porter des graves atteintes à la publication officielle des bulletins de vote », indique la déclaration, rappelant que le déroulement des élections présidentielle et législatives avait été salué par la communauté internationale.
« À ce jour, il est crucial pour la CEDEAO de tout faire pour que les résultats de ces élections soient publiés sans délai, afin que le peuple bissau-guinéen puisse connaître les résultats de son choix et que la Guinée-Bissau puisse connaître sa première alternance démocratique pacifique », ajoute le communiqué.
Les organisations signataires soulignent que, même si certaines copies des procès-verbaux ont été détruites au niveau de la Commission nationale électorale (CNE), des exemplaires authentiques existent toujours auprès d’autres institutions, notamment les commissions régionales électorales et les gouvernorats.
« Ces structures détiennent les mêmes documents que la CNE, et leurs copies peuvent être légalement utilisées pour proclamer les résultats comme il est clairement stipulé par la loi électorale bissau-guinéenne », précisent-elles.
Face à cette situation, ces organisations de la société civile demandent à la CEDEAO de maintenir la pression sur les autorités militaires afin qu’elles respectent la volonté du peuple bissau-guinéen et publient immédiatement les résultats des élections ; de créer les conditions nécessaires pour que le président élu soit installé sans délai dans ses fonctions, conformément aux résultats du scrutin et à la Constitution ; et de prendre des sanctions ciblées contre « les auteurs, les co-auteurs et les complices de ce complot d’État ignoble ».
Elles exhortent également les autorités militaires de Guinée-Bissau à procéder à la libération immédiate de l’opposant Domingos Simões Pereira, ancien Premier ministre, ainsi que de toutes les personnalités politiques détenues de manière arbitraire, et à collaborer étroitement avec la CEDEAO et la communauté internationale en vue de faciliter l’investiture du président démocratiquement élu.
L’article Guinée-Bissau : des OSC rejettent la thèse du coup d’État et exigent les résultats de la présidentielle est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.
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