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Le mouvement syndical guinéen a célébré ce mercredi 1er mai la journée internationale du travail sous le thème: «LA PROTECTION SOCIALE, SOCLE DE PROSPERITE PARTAGEE, GAGE DE DEMOCRATIE ET DE PAIX SOCIALE». Le stade de Colèyah dans la commune de Matam a servi de cadre à cette cérémonie qui a regroupé les centrales syndicales des différents secteurs.
Ça À cette occasion, le mouvement syndical a, dans son cahier de charge invité les autorités de la transition à la libération des médias victimes de brouillage et du retrait des bouquets Canal+ et Star-times.
Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG a rappelé que la protection sociale, reste et demeure un défi pour le monde du travail.
«Depuis 1919, la protection sociale, reste et demeure un défi pour le monde du travail. Le système normatif de l’OIT a établi des critères qualitatifs et quantitatifs qui, ensemble ont permis de déterminer un niveau minimum de protection sociale devant être fourni par les régimes de sécurité sociale. Ces normes de sécurité sociale nous servent de cadre de référence pour une meilleure construction des systèmes universels de Protection sociale. Dans cette optique, les Centrales Syndicales guinéennes n’ont ménagé aucun effort pour négocier et obtenir la création et l’opérationnalisation d’institutions dédiées complètement à la protection sociale des Travailleurs salariés et des retraités. Aujourd’hui, le défi majeur est celui de l’extension de la protection syndicale aux travailleurs de l’économie informelle», a-t-il fait savoir.
«La classe ouvrière guinéenne dans son ensemble mesure à juste titre les efforts déjà consentis par le Gouvernement mais attire son attention sur les éléments constitutifs d’une protection sociale et les normes internationales en lien avec la Protection Sociale: 1. La disponibilité du système de sécurité sociale: 2. La couverture complète de l’ensemble des risques sociaux 3 . L’Accessibilité aux Prestations Sociales: C’est pour vous dire camarades Travailleurs, que nous devons contribuer, comme la loi l’indique, au financement et au fonctionnement des institutions de Protection sociale dont le Gouvernement est le garant. La Classe ouvrière réitère sa demande auprès des Employeurs, la déclaration des effectifs réels de leurs travailleurs afin de mieux assurer les risques sociaux», a lancé Amadou Diallo.
Quant à Abdoulaye Camara de l’Union syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), qui a présenté le cahier de charge, il invite à la libération des médias victimes de brouillage et du retrait des bouquets: «Le 1er Mai 2024, est la suite logique de ces luttes syndicales à travers le monde. A l’instar des différents pays du monde, les Centrales syndicales guinéennes les plus représentatives ont l’honneur de présenter au Gouvernement et aux Employeurs des Secteurs Privées Mixtes et informels son cahier de Charge qui s’articule autour des points suivants: La libération des médias victimes de brouillage et du retrait des bouquets Canal+ et Startimes, ayant occasionné la mise en congé technique de plus de 500 employés à Conakry comme à l’intérieur du pays, la réhabilitation du Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), arbitrairement arrêté et condamné pour avoir réclamé la libération des médias et de l’internet; La signature de la convention collective de la Presse Privée; La représentation du SPPG et de la fédération syndicale professionnelle de l’information et de la communication (FSPIC) dans les Instances du secteur de la presse comme la haute autorité de la communication(HAC)», a-t-il interpellé.
Présent à cette journée, le ministre du travail et de la fonction publique a rassuré que ces préoccupations seront prises en compte: «Nous avons attentivement écouté les préoccupations exprimées par les travailleurs à travers leurs représentants. Ces revendications sont aussi les miennes, elles restent prioritaires pour le gouvernement conduit par monsieur Amadou Oury, le premier ministre, chef du gouvernement. Je vous assure que nous sommes entièrement engagés à soutenir toutes les initiatives qui visent à améliorer les conditions de vie et de travail de chaque travailleuse et travailleurs de Guinée. J’ai suivi le message des travailleurs du secteur de la presse, je vais vous rassurer que le gouvernement ne veut pas tuer la presse, le gouvernement ne veut pas museler la presse, cette préoccupation sera une priorité gouvernementale. Il y a un projet de convention collective, dans les prochains jours l’inspection du travail se mettra en rapport avec les acteurs concernés pour finaliser l’élaboration de la convention collective. Parce que le gouvernement veut faire plus, le gouvernement veut le travail descend dans le secteur de la presse», a rassuré Faya François Bourouna.
La célébration de cette journée a été marquée par la présence des membres du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «plus de 500 emplois détruits. Libérez les médias».
Mansaré Naby Moussa