Fête de Maouloud: « C’est pour manifester notre joie… » (EL. Mohamed Mansour Fadiga)

Cette année, les musulmans de Guinée célèbrent la fête de Maouloud dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 septembre 2024. L’annonce officielle a été faite depuis ce jeudi par les autorités. Pour l’imam ratib de la mosquée Bilal de Nongo, cette fête revêt une importance capitale pour les musulmans.

« C’est pour manifester notre joie à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du bien aimé d’Allah, le prophète Mohamed paix et salut sur lui. L’islam nous a recommandé de suivre obligatoirement ce prophète », a rappelé El hadj Mohamed Mansour Fadiga.

Le leader religieux explique comment cette fête doit être célébrée par les fidèles.

« Si ailleurs, les gens, dès le premier jour du mois, organisent des carnavals et se retrouvent dans les concessions pour prêcher, pour servir à manger et donner des sacrifices, chez nous, nos parents nous ont habitué à une retrouvaille dans la soirée du 11ème jour pour faire monter les fanions sur lesquels est écrit “ lahilaha Ilalah Mohamed Rassoul Allah”. La nuit maintenant, les gens se retrouvent pour donner des sacrifices, lire le coran, raconter surtout l’historique du prophète Mohamed paix et salut sur lui. Chose qu’on doit renforcer aujourd’hui », indique-t-il.

Toutefois, reconnaît ce membre du Haut Conseil Islamique de Guinée, les musulmans sont divisés en deux camps autour de l’opportunité de célébrer l’anniversaire du prophète.

« Il y a une minorité qui dit que ce n’est pas faisable arguant que c’est une innovation dans l’islam, parce que le prophète ne l’a pas fait. Ses compagnons non plus. Mais la majorité dit que, célébrer l’anniversaire ne peut pas être une innovation interdite d’autant plus qu’il y a plusieurs actes dans l’islam qui sont des innovations, mais acceptées par tout le monde », précise El hadj Mohamed Mansour Fadiga.

Parmi ces innovations dans l’islam, mais acceptées par tout le monde aujourd’hui, énumère l’imam, il y a la prière nocturne dans le ramadan (Tarawih), le premier appel qu’on fait le vendredi à 13 heures avant l’heure, mais aussi les prières nocturnes des 10 dernières nuits de ramadan.

Sékou Diatéya