PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
La publication du calendrier des examens qui a coïncidé cette année avec la fête de tabaski et lequel calendrier qui n’a pas exclu des jours non ouvrables, était déjà, un signe annonciateur d’un gros n’importe quoi.
Et pourtant, la nomination de Jean Paul Cedy à la tête du ministère de l’enseignement pré-universitaire, avait été perçue comme un signe de renouveau et de redynamisation d’un secteur qui s’était fortement abimé, du fait des politiques populistes qui y sont menées depuis bien longtemps.
Le parcours de l’homme qui a consacré sa vie, dit-on, à l’enseignement, a dicté cette bonne appréciation qui s’avère aujourd’hui factice. En tout cas, les premiers pas ne sont pas assez rassurants.
L’organisation des examens qui était jusque-là la grande exception dans un département où tout se dégrade, est en train, elle aussi, de s’affaisser.
On ne peut totalement exonérer le nouveau ministre de ce capharnaüm de fraudes qui se passent de commentaire, qui était pourtant un lointain souvenir, sous prétexte qu’il n’a pas eu le temps nécessaire pour impacter sur les dispositions pratiques de l’organisation. Ce prétexte tient à peu de choses.
Nommé en mars, à la faveur de la formation d’un nouveau gouvernement, à sa tête Bah Oury, jean Paul Cedy, cet ancien responsable de la très réputée école Sainte Marie, n’a pu faire mieux dans l’organisation des examens, comme on s’y attendait naïvement.
Au contraire, il y a laissé une très mauvaise empreinte. Le communiqué de son département, dont on ne peut excuser la mauvaise qualité rédactionnelle, révèle des failles importantes dans l’organisation, au point de réveiller chez le procureur, la fameuse injonction de poursuite qu’on avait rangée aux oubliettes.
Fuite de sujets, substitution de candidats, création de groupes sur les réseaux sociaux, des centres aux accès difficiles pour les superviseurs, ce sont entre autres disfonctionnements qui ont rythmé l’organisation des examens de cette année.
En clair, l’organisation des examens de cette année, qui prend en compte le calendrier très discutable et l’élaboration des sujets, pour la plupart mal formulés, en conviennent des professionnels, cette organisation révèle une appropriation, pour le moment très difficile, par le Ministre, des rudiments de gestion d’un département qui a besoin d’une lumière fougueuse et rugueuse pour sa redynamisation.
Espérons que ce nouveau ministre le redevienne et que cette séquence malheureuse sonne chez lui le dépassement de soi.
Mognouma Cissé