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L’ancien président centrafricain François Bozizé, qui vit en exil en Guinée-Bissau depuis mars 2023, sera-t-il extradé comme le souhaite les autorités de son pays ? La réponse est non. Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a réaffirmé que François Bozizé ne sera pas extradé dans son pays « car il n’y a pas d’accord » entre la Centrafrique et la Guinée Bissau.
François Bozizé est visé par un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale spéciale, une juridiction hybride (juge locaux, juges internationaux) soutenue par l’ONU pour de possibles crimes contre l’humanité. Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo s’est exprimé mardi 7 mai devant la presse à ce sujet, avant de prendre l’avion pour Moscou. Ses propos sont recueillis par notre correspondant à Bissau, Allen Yero Embalo.
« Nous n’extradons pas les exilés. D’ailleurs il n’y a aucun accord entre nos deux pays dans ce sens.
J’ai reçu François Bozizé dans un cadre purement humanitaire. Et tant que je serai à la tête de ce pays, il ne sera pas extradé. Sauf s’il souhaite partir de son plein gré. Le président Touadéra lui-même le sait. Je suis désolé de le dire cela n’est pas ce que lui et moi avions dit à ce sujet. Nous avions parlé d’autres choses qui n’ont rien à voir avec l’extradition de Bozizé.
Pour son accueil en Guinée-Bissau, nous avions posé des conditions : il doit s’abstenir de faire de la politique. Il ne doit également pas s’impliquer dans des actions de déstabilisation de son pays.
Entre le président Touadéra et moi, les relations sont très bonnes. Et cela se voit à chacune de nos rencontres dans les grandes occasions comme les sommets de l’UA. Il était même prévu qu’il vienne visiter la Guinée-Bissau.
Je ne vais pas extrader Bozizé, je veux que cela soit clair.»
Avec RFI