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La république de Guinée attend des retombées significatives pour son développement avec l’exploitation, très prochaine, des minerais de fer de Simandou. Pour autant, l’expérience tirée de l’exploitation de la bauxite, depuis l’indépendance du pays, appelle à la plus grande prudence. Et l’économiste et ancien ministre de l’économie Dr Ousmane Kaba appelle les autorités à faire preuve de vigilance et de responsabilité dans les préalables. Le leader du parti PADES, les invite notamment de s’assurer que l’exploitation des gisements de Simandou sortira la Guinée de la pauvreté.
« Il faut s’assurer que l’exploitation de Simandou va sortir la Guinée réellement de la pauvreté c’est-à-dire qu’on aura une valeur ajoutée conséquente. Parce que non seulement on n’a pas d’argent issu de la bauxite, et on a mis en place aucune usine de transformation. La seule usine de fria, existe depuis 1955 avant l’indépendance. Donc ne faisons pas la même erreur au niveau de Simandou », a-t-il prévenu.
Pour gagner le pari du développement, l’ancien fonctionnaire du FMI postule pour une fédération de l’ensemble des compétences pour s’assurer que les guinéens vont tirer une grande partie de la valeur ajoutée et essayer de faire des aciéries ou des unités de transformation de fer.
« C’est très important parce que les investissements massifs dans les domaines d’exportation de minerais de fer comme les chemins de fer etc, ne vont pas directement favoriser la croissance en Guinée, à moins que comme on essaie de le faire maintenant, ça transporte les voyageurs, les marchandises etc. Il faut qu’il y ait beaucoup d’impacts. Il ne faut pas que cela serve simplement à drainer les minerais de fer à l’extérieur sans autre impact sur l’économie guinéenne. Donc, faisons attention!», a-t-il alerté.
Déjà Dr Kaba félicite les autorités du CNRD pour leurs efforts. Mais il pense qu’elles doivent aller plus loin et s’assurer que la Guinée va effectivement engranger une bonne partie de la valeur ajoutée pour afin que le pays ne retombe pas dans la malédiction de la bauxite.
« il faut s’assurer que nous n’allons pas avoir le syndrome du fer comme on a eu le syndrome de la bauxite malheureusement », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana