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« A quoi sert d’organiser les élections où les mêmes sont les gagnants ? », c’est la question que le président du Conseil National de la Transition de Guinée s’est récemment posée dans son discours à l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie. A cause de cette sortie, Dr Dansa Kourouma a essuyé de nombreuses critiques dans la presse, sur les réseaux sociaux, dans les rangs des acteurs de la société civile et politiques. Ce samedi 11 mai 2024, en marge de la journée sportive et citoyenne portée par son institution, le président du CNT a tenu à répondre aux différentes critiques dont il fait l’objet.
« Les réformes les plus sérieuses font des jaloux. On ne peut faire des réformes profondes sans briser les intérêts qui sont établis, qui ont résisté au temps et qui ont empêché notre pays d’aller de l’avant. Nous voulons terminer avec la notion de fraudes électorales, avec la notion de l’instrumentalisation de la justice pour maintenir une personne au pouvoir. Nous voulons terminer avec des élections de façade ou l’expression du peuple n’est pas interprétée dans les résultats qui sont publiés. Nous voulons terminer avec des institutions bananières qui sont à l’image du patron. Nous voulons terminer avec la prise en otage du peuple par une seule crème, une seule élite. Nous voulons donner l’opportunité aux jeunes, aux femmes et à toutes les couches de la population à participer à la vie de la nation. C’est ça la définition de la démocratie. Le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », a-t-il répondu.
Dr Dansa Kourouma a invité le peuple de Guinée à faire confiance à la transition. Selon lui, la transition est une étape difficile dans la vie d’une nation. Comme pour marteler ces propos, il a indiqué : « La vie d’une nation ne se résume pas à 24 mois. Il y a des peuples qui ont construit leurs démocraties pendant des siècles. Soyons solidaires et unis. Chacun n’a qu’à apporter son idée et ses avis pour qu’on puisse mettre en place les bases d’un état équitable, un peuple ou ce sont les règles du droit qui commandent la vie nationale », a exhorté le président du CNT.
Sékou Diatéya Camara