Dossier explosif : subvention de 17 milliards GNF, licenciements et recrutements, le syndicat de l’OGP dénonce des contre-vérités et envisage une plainte contre un ex-travailleur

Ce jeudi 11 décembre, à l’occasion d’un point de presse tenu dans les locaux de l’Office guinéen de publicité (OGP) à Taouyah, la délégation syndicale de cette direction générale s’est insurgée contre la récente sortie médiatique d’un certain Oumar Camara, qu’elle considère comme un ancien travailleur de l’institution.

Selon Charles Mohamed Kolié, secrétaire général de la délégation syndicale de l’OGP, Oumar Camara aurait affirmé dans la presse que l’établissement avait reçu une subvention de 17 milliards de francs guinéens pour la prise en charge des employés, qu’il y avait eu des licenciements abusifs opérés par l’actuel directeur général Aladji Cellou Camara, ainsi que des recrutements visant à remplacer des travailleurs. Des accusations que le collège syndical dément formellement.

A en croire Charles Mohamed Kolié, sous l’ancienne direction générale, l’OGP a connu une gestion en totale inadéquation avec les standards d’une entreprise publique.

« Pendant plus de trois ans, nous avons vécu dans une institution qui était comme une entreprise familiale ou privée, parce que la direction sortante a fait ce qu’elle voulait, et nous en avons tous été témoins », affirme-t-il.

Par ailleurs, le syndicaliste souligne que cette sortie médiatique n’a pas pour objectif de défendre les responsables de la direction générale mis en cause par Oumar Camara, dans la mesure où la délégation syndicale se veut l’intermédiaire entre les travailleurs et la direction. Leur mission ne se limite donc pas à défendre les employés, mais également le travail lui-même, « parce que c’est le travail qui paye le travailleur », a-t-il déclaré.

Selon lui, « un travailleur qui n’a pas travaillé, comment peut-on le rémunérer ? Quelqu’un qui ne vient pas, ou quelqu’un qui reste couché, ou qui compte sur ses relations pour exercer une double fonction, bafoue l’OGP au profit d’une autre entreprise ou de l’administration », rappelant que de telles pratiques ne sauraient perdurer.

Réagissant aux accusations formulées par Oumar Camara, Charles Mohamed Kolié précise :

• Sur la subvention de 17 milliards, « nous nous inscrivons en faux » ;
• Sur les licenciements, « il n’y a eu aucun cas de licenciement cette année. Vous pouvez circuler dans les six agences de la direction générale » ;
• Sur les recrutements pour remplacer des employés, « c’est également faux ».

Poursuivant son intervention, il ajoute : « Au bout de trois ans, monsieur Mandian a recruté plus de 300 travailleurs. L’OGP a été créé en 1986. Depuis sa création, sept directeurs s’y étaient succédé avant monsieur Mandian. Sur 35 années de fonction, ces sept directeurs ont laissé un effectif de 135 travailleurs. Imaginez : 35 ans d’existence pour 135 travailleurs ! Et un seul directeur, en un an, en recrute plus de 300. Aucun principe, aucune base, rien. Parce qu’il veut recruter des gens, peut-être pour camoufler sa mauvaise gestion ».

Charles Mohamed Kolié renchérit : « En une année, même une unité de production dont la productivité augmente ne peut pas se permettre d’engager 100 personnes. Cette année, la direction n’a recruté pour le moment que 9 employés, et ces recrutements étaient motivés par la nécessité de service ».

Pour conclure, la délégation syndicale de l’OGP annonce son intention de déposer une plainte contre le nommé Oumar, « qui n’est plus un employé de l’OGP », afin de répondre à ces accusations.

Mamadou Yaya BARRY

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