Dissolution des conseils communaux: un leader de l’ANAD s’insurge contre l’acte et tire l’alarme

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Comme annoncé dans l’un de nos précédents articles, le Président de la transition, général Mamadi Doumbouya a procédé hier mercredi 28 mars à la dissolution de tous les conseils communaux de la Guinée. Interrogé sur cette décision, Dr Édouard Zoutomou Kpogomou, leader de l’UDRP, a dénoncé une ‘’manœuvre du CNRD visant à imposer ses « hommes de main » dans le but de « confisquer le pouvoir». Cette dissolution est, selon lui, biaisée mais pourrait occasionner une crise au sein des différentes communes du pays.

« La dissolution, elle a été annoncée depuis très longtemps. Seulement ce que nous voyons, c’est que la remise sur scène est en adéquation avec les calculs que le CNRD est en train de faire en ce qui est la confiscation du pouvoir. Vous avez vu d’abord, on a militarisé toute l’administration. Aujourd’hui, tous les administrateurs en Guinée pratiquement sont des militaires, du Sous-préfet au Gouverneur. Maintenant on veut aller bien sûr au niveau des Conseils communaux. Où il y avait des gens qui avaient été investis de la confiance de la population locale. Parce que c’est des choix purement locaux. Maintenant, pour être sûr que ce sont des éléments qui vont être alignés sur les visions du CNRD, c’est maintenant qu’on est en train d’activer justement pour pouvoir installer des hommes de main. N’oubliez pas depuis longtemps nous sommes en train de parler de constitution et de disposition pour retourner à l’ordre constitutionnel. C’est maintenant qu’on parle d’esquisse de constitution et ce sont ces hommes-là qu’on veut mettre, qui vont justement parachever cette œuvre. Parce qu’ils ont des dates ou des dispositions en vue. C’est la raison pour laquelle on est en train d’activer aujourd’hui », a-t-il dénoncé.

Pour le vice-président de l’ANAD, la procédure de dissolution des Maires a été biaisée. « Les Conseils communaux, selon le code de collectivité, la seule façon de leur remplacer, c’est quand il y a des anomalies ou alors des scandales financiers ou alors des détournements dont se serait rendu coupable un tiers et reconnu comme tel devant la justice. Si non, ça doit être par voie électorale », a-t-il martelé.

Les risques que cette dissolution pourrait comporter

Selon Édouard Zoutomou, l’installation des délégations spéciales avec à leurs têtes des hommes de main, pourrait créer des crises au sein des communautés.

« Mettre les hommes de main, cela risque de provoquer des graves crises au niveau de ces collectivités. C’est la raison pour laquelle nous avons dit que puisque c’est par élections que ces gens-là sont venus, c’est une raison de plus pour faire en sorte que cette transition là qu’elle finisse le plus rapidement possible et que le peuple de Guinée dans son entièreté et dans tous les domaines puisse choisir les dirigeants qu’il veut. Pas des dirigeants qu’on impose. Parce que ça, c’est une voie d’imposition », a-t-il fustigé.

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