Décès d’un grand témoin de l’histoire de la Guinée : le Camarade Attaher Maïga (Sayon Mara)

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Nigérien de naissance et guinéen par amour et par conviction, le Camarade Attayer Maïga a été parmi les grands africains qui ont accompagné le Président Ahmed Sékou Touré depuis les premières heures de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. Il a tiré sa révérence, le 9 septembre 2024, à Conakry, à son domicile du côté de Démoudoula, dans la commune de Ratoma.

Le doyen Maïga n’est plus. Il s’est couché pour toujours. Il ne nous parlera plus des événements ayant jalonné l’histoire de notre pays. C’est une perte énorme. C’est une bibliothèque, un des dignes fils de la Guinée, de l’Afrique qui vient de s’en aller.

Grand témoin de l’histoire et l’une des figures emblématiques du régime du Camarade Ahmed Touré, père de l’indépendance de la Guinée, l’homme était l’un des rares intellectuels guinéens qui ouvrait son cœur à la presse pour parler des péripéties de l’histoire de la Guinée sous la première République. Fidèle à ses convictions, il a plusieurs fois invité, à des débats contradictoires bien évidemment, ceux qui pensent que le régime du Camarade Ahmed Sékou Touré n’a fait que du mal à la Guinée. Malgré son appel incessant à ce sujet, personne n’a daigné répondre à son invitation, car l’homme avait une grande et parfaite maîtrise de l’histoire de la Guinée. Ses riches et courageux témoignages sur l’histoire de la Guinée et de l’Afrique, dans les différents médias, notamment l’émission « Témoins de l’histoire  » animée par le doyen Ansoumane Bangoura, continueront d’alimenter le débat pour éclairer la lanterne des nouvelles générations.

En peu de mots, la disparition du Camarade Attayer Maïga est une perte énorme non seulement pour la République de Guinée, mais également pour le berceau de l’humanité entier, car il apportait énormément, surtout pour ce qui est de la manifestation de la vérité concernant la vie, les œuvres du Camarade Ahmed Sékou Touré et les complots ayant marqué le parcours de notre patrimoine commun de 1958 à 1984.

Le doyen Maïga n’est pas mort et ne mourra jamais, car comme le dirait l’autre, la mort n’emporte pas un révolutionnaire. Elle multiplie plutôt sa vie dans chacun des bras de ceux qui sont restés derrière lui et qui sont prêts à porter haut le flambeau de sa lutte. Le doyen se repose tout simplement. Quoi de plus normal, surtout après avoir vécu une vie aussi riche et remplie !

Paix à l’âme de notre regretté Camarade et que la terre de Guinée qu’il a servie avec amour, dévouement et loyauté, lui soit légère à jamais. Amine !

Sayon MARA, Juriste
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