Dabola : les acteurs du secteur plaident pour la relance de l’usine d’extraction d’huile, à l’arrêt depuis deux ans

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Autrefois poumon économique de la ville, l’huilerie de Dabola relancée en 2014 par le défunt régime est à l’arrêt depuis 2022. L’usine est en manque de fonds de roulement.

Le Ministre de l’agriculture et de l’élevage Félix Lamah qui était en visite lundi, 7 mai 2024 à Dabola dans le cadre de « l’agrotour » a constaté cette situation malheureuse.

L’arrêt de l’usine selon le directeur général de l’unité industrielle, est due au manque de fonds pour l’approvisionnement de l’usine en matière première.

« Le problème essentiel que nous traversons c’est un problème d’approvisionnement en matière première. Et ce problème est consécutif au manque de fonds de roulement. L’unité industrielle n’a pas les moyens de sa politique. Sinon, on a une production nationale qui peut largement couvrir nos besoins. L’obtention de la matière se faisait de deux façons. Avant la campagne agricole, l’unité industrielle subventionnait les producteurs. On leur faisait des avances campagne pour qu’ils puissent avoir les intrants, les semences ainsi de suite. Maintenant, après la récolte, ils nous remboursent. En nous remboursant, l’unité industrielle rachetait la quantité qui les restait. Malgré la productivité faible des agriculteurs, l’unité industrielle arrivait quand-même à faire au moins une production annuelle. Mais depuis 2022, les machines sont arrêtées sans activité. Il n’y a que le système de maintenance qui existe pour le moment. J’en appelle au président de la République, aux membres du gouvernement et toutes les bonnes volontés, de voir ce fleuron d’industrie de la République de Guinée pour qu’elle puisse rentrer dans sa pleine activité », lancé M. Mohamed Keïta.

C’est le même cri de cœur chez les producteurs d’arachide qui n’ont pas caché leur préoccupation au ministre Lamah. Tous demandent la relance de l’unité industrielle pour qu’ils puissent se frotter les mains.

Mamady Binnè Cissé est le président d’une coopérative de producteurs de d’arachide située dans le woulada.

« Nous ne pouvons pas décrire la souffrance que nous traversons à cause de l’arrêt de cette usine. Nous avions l’habitude de prendre jusqu’à 4 milliards dans les mains de COPOEL pour faire la culture de l’arachide et rembourser après la récolte. Nous fournissons d’arachide jusqu’à 80% à la COPOEL. Mais ces derniers années, nous n’avons pas pu faire grand-chose. Nous souffrons assez pour cela. Aidez-nous monsieur le Ministre ».

Très touché par ce cri de cœur, le chef du département de l’agriculture n’a pas manqué d’expressions pour rassurer les producteurs et par ricochet la population de Dabola.

« Tout le potentiel qu’il y a aujourd’hui à Dabola, en principe aucun jeune de Dabola ne devrait chômer si nous valorisons l’ensemble de ces terres. Concernant cette usine, nous allons pouvoir y arriver. Avec la Ministre du commerce nous y travaillons et nous allons revenir pour discuter concrètement et voir la faisabilité de la relance de cette usine. Si l’usine fonctionne, toutes vos productions seront consommées là. Tout ce que nous allons faire, il faut que nous fassions de sorte que ça soit durable. C’est pourquoi il faut prendre le temps nécessaire pour réfléchir pour faire correctement les choses. C’est dommage que des dizaines et des dizaines de camions remplis d’arachides sortent de Dabola pour aller dans d’autres pays et que cela crée de l’emploi et de la richesse pour ces pays là au détriment de notre pays. Ça c’est vraiment inimaginable. Nous devons avoir ce sursaut patriotique pour nous permettre de relancer nos unités industrielles. Le président de la République a déjà donné des instructions pour la relance de cette unité de production d’huile d’arachide », a déclaré le ministre Félix Lamah.

Les Dabolakas en général et les travailleurs de l’usine en particulier attendent impatiemment la relance de cette unité industrielle.

Thierno Mamadou

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