PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Mohamed Diané ancien ministre de la défense était devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
A cette audience, il était question de commission d’avocat pour Mohamed Diané alors que ces conseils ont suspendu leur participation au procès car selon eux, la garantie d’une bonne administration de la justice n’est pas observée en faveur de leur client. A ce motif s’ajoute la non-exécution de l’arrêt de la cour de justice de la CEDEAO ordonnant la mise en liberté de l’ancien homme fort du régime Alpha Condé.
Dans son courrier-réponse à la CRIEF, le bâtonnier Diop note qu’il ne peut pas constituer d’autres avocats pour Mohamed Diané car ces avocats ne se sont pas déportés ni exprimés leur refus dans cette affaire mais ils ont juste suspendu leur participation.
« Les avocats de Dr Mohamed Diané non ni déposer encore moins signifier formalité de déport pour mettre fin à leur constitution. Ni exprimer leur refus de participer au procès. Dès lors à l’absence de preuves de ces faits, nous ne saurions commettre d’office des avocats en remplacement des confrères actuels constitué par l’accusé », a lu le juge à cette audience.
Le ministère public se dit se dit surpris.
« Nous sommes surpris de cette décision du bâtonnier… Leur démarche est de nature à entraver cette procédure. C’est pourquoi, il devrait commettre d’office d’avocat pour le prévenu. Il devait normalement exécuter cette décision… », a déploré le représentant du ministère public.
Pour le représentant de l’agent judiciaire de l’Etat, « le bâtonnier a bien fait de ne constituer d’autres avocats. Parce que les avocats de Diané ne sont pas déportés. Donc je vous prie de continuer les débats… », a-t-il invité.
A la barre, Dr Mohamed Diané a été moins bavard. L’ancien ministre de la défense martèle qu’il ne va en aucun « cautionner une parodie de justice à relent politique ».
« Le bâtonnier a bien précisé la non-exécution de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO et celle de la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la CRIEF et tant que ces décisions ne sont pas respectées, je n’ai rien à dire. Je ne vais pas cautionner une parodie de justice à connotation politique », a-t-il mis en garde.
La cour a décidé de renvoyer l’affaire au 27 mai prochain pour trancher la question portant sur la commission d’avocat pour le prévenu.
Aïssata Barry