Conakry: les tailleurs se plaignent de la rareté de la clientèle à la veille de l’Aid el fitr

A la veille de la fête de l’Aid ed fitr qui marque la fin de 30 jours d’abstinence et d’adoration, les fidèles musulmans s’activent à grand pas.

Pour les tenues de fête, des tailleurs se plaignent la rareté de la clientèle.

Pour Fodé Koumbassa, détenteur d’un atelier qui accueille près dune dizaine de couturiers et brodeurs, le marché a connu une baisse approximative

de 50% que l’année dernière.

« Cette année, les clients se font très rare. Le peu qui vient n’apporte que quelques complets et ça aussi pour les enfants. Chaque année, on enregistre une baisse importante. Cette fois-ci, je n’ai que la moitié ou presque de ce que j’ai l’habitude de recevoir. Il faut voir dans l’armoire tout est vide», a-t-il décliné.

Rencontré dans le grand marché de Matoto, le couturier Faya Gabriel indique que le marché est dur. Le peu de personnes, informe-t-il, qui envoie les vêtements propose une somme assez dérisoire.

«On est a quelques heures de la fête. A peine une cinquantaine de complets pourtant beaucoup de tailleurs nous envoient leurs habits même pas pour la couture mais pour la broderie. Cette année, même ça c’est rare donc on va faire avec ce qu’on a et rentrer», confie-t-il.

Au grand marché de Madina, Mariama Ciré Bangoura qui préfère les prêt-à-porter, explique ce choix.

«Je préfère de loin acheter une robe et des ensembles prêt-à-porter pour la fête. Parce que les tissus coûtent cher, les tailleurs sont aussi coûteux et tu vas marcher fatigué. Les tailleurs vont te mentir donc ici c’est mieux. Je peux avoir un “Macky Sall” à 150.000 gnf ou 100.000 gnf pour les enfants pendant qu’un seul mètre de bazin est à 200.000 la bonne qualité.

Le tailleur va te parler de 200 à 150.000 une seule tenue donc c’est un gaspillage important que j’évite surtout en ce moment où la vie est chère », se justifie cette mère de sept (7) enfants.