Conakry : les journées nationales des symboles de l’Etat lancées dans une ambiance studieuse

il y a 2 heures 10

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Les journées nationales des symboles de l’Etat ont été lancées ce jeudi, 20 novembre 2025, à Conakry par le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. La démarche vise à enseigner, vulgariser, informer la jeune génération et rappeler aux plus âgés le sens profond, l’utilisation, le contenu, l’importance, des symboles de la République que sont : le drapeau national, l’hymne national, les sceaux de l’Etat, la devise et les armoiries. La cérémonie, présidée par le Premier ministre, chef du gouvernement, Bah Oury, a connu la participation de toute la famille judiciaire, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans sa communication le ministre de la Justice, garde de sceaux, Yaya Kaïraba Kaba, a déclaré que chaque symbole résonne avec une signification spirituelle unique avant de s’appesantir sur le tricolore national.

« Chaque symbole résonne avec une signification spirituelle unique. Le drapeau tricolore, Rouge-Jaune-Vert, n’est pas qu’un seul morceau d’étoffe. Il rappelle à la fois, le linceul de nos martyrs et le berceau de notre indépendance nationale proclamée le 2 octobre 1958. Ces bandes verticales représentent également l’élévation de nos sublimes idéaux que sont : travail, justice, solidarité vers un avenir partagé. Le rouge représente le sang versé par les martyrs de la liberté lors de la lutte contre l’occupation coloniale. C’est la couleur du sacrifice, du courage et de la détermination du peuple guinéen à assumer ses responsabilités historiques. Il est le symbole de l’indomptable vitalité de notre nation et l’impérissable souvenir de respect éternel pour ceux qui ont donné leur vie pour l’indépendance. Le jaune, il est le symbole du soleil qui éclaire nos villes et campagnes et nous réchauffe de ses rayons. Il représente la lumière, la connaissance et l’énergie positive qui guide le développement et le progrès de la nation. Il incarne la prospérité, l’optimisme et notre foi en un avenir radieux. Le vert, couleur de la végétation africaine, de l’espérance, de la fertilité de la terre nourricière et de l’harmonie entre les diverses composantes peuple de Guinée. Il représente la paix, l’abondance et la capacité de la nation à se suffire à elle-même par l’agriculture et la préservation de son environnement », a expliqué M. Kaba.

Par ailleurs, le Garde des Sceaux a précisé que les symboles de l’Etat ne sont pas des décorations ni des artifices, encore moins des parures. Il s’agit plutôt de l’âme visibles de notre souveraineté, la mémoire vivante de notre liberté. « Toute nation digne de ce nom ne peut se construire sans affirmer son identité, son autorité, et sa permanence dans le temps. Les symboles de l’Etat, ne sont ni des décorations ni des apparats ni des artifices et encore moins des parures. Ils sont l’âme visible de notre souveraineté, la mémoire vivante de notre liberté, et la force morale qui rappelle pourquoi nous existons comme peuple. Lorsque le 2 octobre 1958 la Guinée fit le choix courageux et incontestable de l’indépendance, elle fit davantage que rompre un lien colonial. Elle entra solennellement, décisivement et fièrement en souveraineté. Cette souveraineté s’affirme plus encore aujourd’hui qu’hier à travers le leadership incessant et la vision éclairée de son excellence Mamadi Doumbouya, président de la République, chef de l’Etat, artisan infatigable du programme de développement structurant Simandou 2040 », a-t-il lancé.

De son côté, Alseny Bah, directeur national des affaires civiles et du sceau au Ministère de la Justice, a estimé que la vulgarisation, la sensibilisation et l’information des citoyens, rentrent dans la culture civique de la connaissance de ces symboles de l’Etat.

« C’est un programme. Nous envisageons au niveau de la direction des affaires civile et sceau de soumettre une proposition de réglementation. Surtout en ce qui concerne les cachets et les tampons. Nous prévoyons aussi de célébrer la deuxième édition si les contraintes budgétaires nous permettent pour échanger sur d’autres armoiries. Parce qu’aujourd’hui, nous n’avons parlé que sur les armoiries essentielles, mais aussi il y a les insignes de l’armée qui doivent être connus par les citoyens. Les citoyens ne savent pas faire la distinction entre les insignes de la police, les insignes de la gendarmerie, les insignes de la douane, et c’est ce qu’il faut expliquer. La direction nationale des affaires civiles et du sceau est, par ses attributions, le conservateur de toutes les armoiries de la République. Et en ce sens, nous voudrons procéder à la vulgarisation, à la sensibilisation, à l’information des citoyens parce qu’il rentre dans la culture civique de la connaissance de ces symboles », a souligné Alseny Bah.

Pour le Premier ministre Bah Oury, les symboles de l’Etat doivent être des symboles vivants.

« Des symboles qui permettent à chaque étape d’intégrer ce que nous devenons. La refondation de l’Etat, l’adoption par voie référendaire d’une constitution qui, en réalité, ne fait que prendre en compte les grandes valeurs et les grands enseignements qui sont symbolisés à travers les symboles du drapeau national, travail, justice, solidarité, etc. En d’autres termes, la constitution actuelle, qui est une constitution particulièrement innovante, qui donne des droits constitutionnels nouveaux, consolide les symboles et les narratifs qu’on peut retrouver à travers les symboles que nous célébrons aujourd’hui », a laissé entendre Bah Oury.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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