Conakry: l’Ambassade des États-Unis projette un film retraçant la vie du prince Abdoul Rahman, de Timbo aux champs de coton d’Amérique

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En présence des sages de Timbo, des étudiants guinéens, l’Ambassade des États-Unis d’Amérique en Guinée, a procédé ce vendredi 26 avril à la projection  du film « de Prince à Esclave » retraçant les 3 étapes du prince de Timbo Abdoul Rahman Barry descendant de Almamy Sory Timbo, au Fouta Djallon capturé  en 1788 au retour d’un bataillon avec son armée lors d’une embuscade et transporté aux États-Unis et vendu comme esclave et assigné à une immense plantation de coton symbole de sa servitude pendant 40 ans, avant d’obtenir sa liberté.
Dans cette aventure esclavagiste, il rencontrera Elisabela avec qui il partagera les épreuves de l’esclavage mais aussi un amour profond et parfois les soirs il rencontrera d’autres esclaves en secret et partagera son savoir et ses espoirs.
Au fil des ans, il rencontrera une vielle connaissance qui avait bénéficié de l’hospitalité de sa famille lors de son séjour à Timbo en 1781. Et ce dernier, Dr Kosk, décida de lutter pour la liberté du Prince en impliquant la prestigieuse société américaine de colonisation et à d’autres figures éminentes. En parallèle à travers une note du Sultan du Maroc toucha les dirigeants américains devenant ainsi un vrai enjeu démocratique et le président Jon C. Adams et le secrétaire Américain Henry cley réclamaient activement sa liberté. Donc une coalition des compassion s’est formée. Et avec toutes actions et l’implication des grandes personnalités et du plaidoyer international l’on aboutira à la libération du prince Abdourahmane Barry et grâce à ses leaders Américains les scènes de son épouse Élisabela furent également retirées.
En 1829 dans l’espoir de retourner à Timbo, un jour le couple se dirigea vers le Libéria laissant derrière eux le cœur lourd de leurs 9 enfants dont ils n’ont pu assurer la liberté et 4 mois après avoir foulé le sol du Libéria, un pays frontalier à la Guinée Abdourahmane Barry décéda emportant avec son désir inachevé de revoir un jour sa bien-aimée la capitale du Fouta théocratique, Timbo.
Le conseiller aux affaires culturelles et de presse departement d’État des  États-Unis, à l’Ambassade des États-Unis d’Amérique en Guinée, Alexander Hant est revenu dans une interview accordée à la presse l’objectif recherché derrière ce film produit en 6 mois et qui relie l’histoire des États-Unis d’Amérique et la Guinée depuis des générations. »Nous avons créé ce film utilisant des outils de l’intelligence artificielle pour relier le passé et le présent et pour préserver cette histoire du prince Abdoul Rahman. On veut aussi confronter notre histoire partagée avec la Guinée. Notre objectif c’est de préserver cette histoire mais aussi de façonner un avenir basé sur le respect, la compréhension mutuelle, le droit de l’homme. On veut surtout éviter que les injustices, comme l’esclavagisme, se reproduisent. Donc on est là pour promouvoir cette histoire, soutenir les Guinéens comme les sages de Timbo en promouvant cette histoire ».
Poursuivant, M. Hant de préciser: « On a mis ici avec l’équipe des Ambassade des États-Unis d’Amérique en Guinée 6 mois pour créer ce film en utilisant des outils de l’intelligence artificielle. Maintenant notre objectif est de diffuser ce film à-travers les réseaux sociaux, à-travers les télévisions si possible mais en utilisant les événements éducatifs aux écoles, aux centres américains à travers la Guinée.C’est très intéressant de voir que même les outils de l’intelligence artificielle connaissent cette histoire. Donc on a interagi avec les outils de l’intelligence artificielle pour mieux connaître l’histoire. Mais on a utilisé aussi des documents qu’on a pour vérifier que l’information qu’on a eue était correcte. Donc il y a plusieurs façons dont on a vérifié cette histoire »
Pour revenir sur la visite très prochaine d’une grande délégation de sages de Timbo aux États-Unis d’Amérique pour rencontrer les descendants du prince Abdoul Rahman Barry ce responsable de l’Ambassade dira ceci. « Le voyage des États-Unis des sages de Timbo est une initiative prise par les sages. Donc on est vraiment content qu’ils ont choisi de retourner aux États-Unis, ils sont allés l’année dernière aussi. Effectivement pendant leur voyage ils ont retracé les pas du Prince, en faisant des rencontres avec les descendants de Abdoul Rahman aux États-Unis, de la diaspora Guinéenne aux États-Unis, des organisations qui ont aidé à la libération du Prince à l’époque mais aussi avec le gouvernement des autorités locales et nationales à Washington. Donc ils vont visiter Mississipi où le Prince a été esclave mais ils vont aller à Hartford au Connecticut et à Washington DC .
Très réconforté de regarder ce film qui retrace l’histoire et qui rappelle l’histoire de la civilisation du Fouta théocratique Modi Oury Barry croit savoir que c’est une démarche positive parce qu’elle permet de faire connaître l’histoire du prince du Prince de Timbo qui a toujours été animé du désir de retrouver la capitale du Fouta Théocratique. « En connaissant l’histoire d’Abdoul Rahman on va connaître l’histoire du Fouta théocratique. Il faut le dire c’est un film émotionnel parce qu’on retrace trois étapes de la vie d’un homme. La première étape c’est sa vie du Prince, où dans une cour royale il a droit à tout, il est roi.
La deuxième étape ,c’est l’étape de l’esclavage celui on voit qu’il est la propriété d’une personne et c’est une période très lamentable.
Et troisième étape, il est libre. Mais cette étape a été très courte. Il n’a pas pu rejoindre sa famille à Timbo, il est mort en chemin au Libéria. Donc, c’est un film très émotionnel qui permet de dire comme tout musulman que la vie est un destin. Il ne faut jamais être sur de demain »
À en croire ce sage de Timbo « Le fait d’avoir vu ce film me rassure. Me rassure pourquoi ? parce que c’est des Américains qui ont fait ce film, sinon normalement ,c’est nous de Timbo qui devrions faire ce film. Mais aujourd’hui nous avons le support d’une institution publique des États-Unis. Ici, vous ne voyez même un responsable administratif. Donc nous on est rassuré parce que nous voyons qu’un travail qui aurait pu être impossible pour nous a maintenant une possibilité parce que nous avons une assistance parce que d’abord, il y a travail de recherche pour qu’on puisse finaliser l’histoire d’Abdoul Rahman et comment est-ce que sa descendance qui se trouve éparpillée dans le monde puisse revenir en Guinée et s’installer à Timbo dans toute la Guinée. Il n’y a aucun problème à ça. Nous avons vu ce que le Sénégal et le Ghana sont en train de profiter de ce melting-pot  esclavage-liberté. La Guinée aussi dit faire face et en profiter(…) »,  s’est-il réjoui avant de rappeler qu’en 2022 deux (2) de la descendance de Abdoul Rahman ont visité Timbo et d’autres localités de la Guinée.
Selon les explications données par les sages de Timbo, les descendants du prince Abdoul Rahman Barry ont atteint aujourd’hui les 2400 personnes. Et lors de leur prochain voyage aux États-Unis d’Amérique, ils se fixent comme objectif la sensibilisation des descendants de Abdoul Rahman et à les rassembler. À Timbo déjà,.dit-il les terrains sont identifiés, le projet de construction d’une école anglaise et française est au centre de leur préoccupation pour permettre aux descendants une fois en Guinée, au cas où ils effectuent un voyage vers la Guinée de pouvoir être logés et d’étudier.
Mamadou Yaya Barry 

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