Conakry en effervescence pour la 3ᵉ édition du FIF Awards : les premiers invités accueillis dans la capitale

Prévue du 11 au 13 décembre 2025, la République de Guinée s’apprête à accueillir la troisième édition du Festival International du Film Awards (FIF Awards), un rendez-vous annuel mettant à l’honneur la culture et le cinéma. L’ambition est de hisser le rouge-jaune-vert au rang de vitrine culturelle internationale, tout en contribuant au dynamisme du cinéma et de l’audiovisuel guinéens et africains.

Dans la nuit du jeudi 11 décembre, les premiers festivaliers, venus de Côte d’Ivoire, ont été chaleureusement accueillis à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry.

Pour cette troisième édition, plusieurs figures emblématiques du cinéma, de la musique et de l’humour en provenance de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Suède et de l’Ouganda sont attendues à Conakry, aux côtés d’acteurs culturels guinéens. Ensemble, ils feront vibrer la capitale à travers une panoplie d’activités culturelles durant 72 heures.

À sa descente d’avion, Mathias Zadeh, délégué international du FIF Awards, accompagné de Benoît Kamara-Brown, ambassadeur de paix et opérateur économique engagé dans l’humanitaire, a exprimé sa gratitude pour l’accueil qui lui a été réservé. Il a salué l’ampleur croissante de l’événement :

« Il faut dire que le FIF Awards est l’un des festivals les plus importants. Parmi tous les festivals que je connais, celui-ci compte déjà six ambassadeurs internationaux, intercontinentaux même. Ce n’est pas donné à n’importe quel festival. À sa troisième édition seulement, tout le monde sait déjà qu’il y a le FIF Awards ici en Guinée. C’est une fierté, car l’histoire de la Guinée, son tourisme et son label culturel en disent long. Le FIF, né en Guinée, va véritablement contribuer à ce que le pays connaisse un changement au niveau culturel. La Guinée sera mise en lumière. »

L’artiste comédien et humoriste Jackson Bro, polyglotte reconnu, a qualifié la Guinée de grand pays de culture, de sport et de danse traditionnelle. Il a salué son retour en force sur la scène artistique :

« À un moment donné, la Guinée avait appuyé sur le frein. Maintenant, elle a remis l’accélérateur : on est à 250 à l’heure. Regardez tout le bruit autour de cette troisième édition du FIF, ça donne envie. Comme l’a dit le directeur international, des ambassadeurs viendront des États-Unis, du Canada, d’Europe, d’Afrique du Sud et d’Afrique australe. Beaucoup de gens vont participer. Nous sommes venus pour évaluer la faisabilité de cette édition, car un véritable boom s’annonce. Quand le train part, ceux qui ne sont pas à l’heure le manquent. Nous appelons donc tous les Guinéens à se rassembler autour de ce festival pour en faire une grande fête nationale. »

De son côté, Diallo Dallanda Kimbeli, vice-présidente du FIF Awards et actrice comédienne, a rappelé la singularité de cette édition : « Chaque festival a son grain de sel. Celui-ci n’est pas seulement pour la Guinée. Certes, la Guinée porte ce projet, mais c’est un festival international qui promeut le cinéma guinéen et africain à l’échelle mondiale. C’est une véritable particularité. On voit beaucoup de festivals localement, mais souvent réservés aux Guinéens. Avec le FIF Awards, c’est toute l’Afrique qui se retrouve ici. Voici déjà la première délégation arrivée de Côte d’Ivoire. Demain, arriveront la deuxième, la troisième et la quatrième. »

Elle a ensuite adressé quelques recommandations aux autorités et aux acteurs culturels afin de renforcer l’image de la Guinée à l’international : « Nos attentes sont d’abord que le gouvernement continue de nous soutenir pour porter plus haut ce festival qui valorise l’image de la Guinée dans le monde. Ils ont déjà fait beaucoup, mais nous souhaitons que ce soit encore plus visible et connu. Ensuite, j’appelle les jeunes créateurs guinéens et africains à soutenir ce festival et à se donner la main pour vendre l’image de notre pays et, pourquoi pas, de toute l’Afrique. »

Pour conclure, Soumah Mohamed Damas, coordonnateur des délégués communaux et régionaux du FIF Awards et président de la Fédération Nationale des Comédiens de Guinée, a rappelé que l’ensemble des efforts vise à projeter la Guinée sur la scène culturelle mondiale :

« Nous avons commencé par des formations à Conakry comme à l’intérieur du pays, notamment dans les régions de Labé, Kankan ou Kamsar. Ce fut la première étape du FIF Awards, à travers des masterclasses et des sessions de formation. Nous sommes également passés à des coproductions. Grâce à ce festival, on peut dire aujourd’hui que le cinéma guinéen renaît. Si, auparavant, nous nous limitions aux films à sketch, nous produisons désormais des films de dimension internationale. »

Mamadou Yaya BARRY

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