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L’hémicycle abrite depuis ce jeudi 31 octobre 2024, une session de formation à l’endroit de conseillers nationaux qui auront la charge de vulgariser l’avant-projet de nouvelle constitution.
La démarche vise à outiller les missionnaires du Conseil National de la Transition (CNT) en techniques d’animation et de vulgarisation de cet avant-projet pour une meilleure compréhension de son contenu par les populations.
C’est le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, qui a présidé les travaux de lancement. C’était en présence des conseillers nationaux, des cadres de l’administration parlementaire et du cabinet de l’institution.
La présente session permettra aux participants de comprendre et d’utiliser les techniques et outils induits à l’approche méthodologique globale ; de maitriser les techniques, la démarche et l’utilisation des outils de vulgarisation et d’animation de l’avant-projet ; de se familiariser aux réponses à donner à ces questions fondamentales de compréhension ; de mieux identifier et expliquer les principales innovations et bonifications contenues dans ledit avant-projet, mais également de mieux répondre aux questions récurrentes.
Plusieurs modules de formation vont être développées durant les quatre jours de travaux. Il s’agira notamment des techniques de vulgarisation et d’animation des assemblées consultatives, des questions fondamentales de compréhension de l’avant-projet, des innovations au regard du Droit constitutionnel préexistant…
À l’entame de sa communication de circonstance, la présidente du comité d’organisation de la formation a tenu à rappeler qu’il s’agit d’une étape cruciale qui s’inscrit dans un long processus entamé par le Conseil national de la transition pour doter la Guinée d’une nouvelle charte républicaine, moderne, inclusive et solidement ancrée dans les aspirations du peuple.
« Le projet de Constitution en devenir, dont les fondations ont été posées par des mois de consultation, de réflexion et d’analyse approfondie, se veut être plus qu’un simple texte juridique. Il est un miroir de notre ambition collective de refondation et de modernisation de la nation. Il témoigne des aspirations de chaque citoyen, des dynamiques de notre société et de la vision d’un avenir durable et prospère pour notre pays. Notre peuple a patiemment attendu. Et l’avant-projet de cette Constitution nous ayant été révélé, fruit d’un travail ardu et inclusif du Conseil national de la transition, de nombreux acteurs y ont contribué, des experts nationaux aux partenaires internationaux, en passant par les populations des 33 préfectures du pays et les guinéens établis à l’étranger. Distingués invités, chers participants, dans cette phase de vulgarisation, il est fondamental que ce texte soit compris dans toute sa profondeur et toute sa portée », a indiqué la conseillère Fingui Camara.
En initiant cet atelier, le CNT cherche a s’assurer que chaque citoyen, indépendamment de sa localisation ou de son niveau de compréhension, puisse en saisir l’essence et les enjeux.
« C’est dans cette perspective que cette formation prend toute son importance, en renforçant les capacités des acteurs de terrain que nous sommes pour mieux communiquer le contenu de la nouvelle Charte républicaine », a ajouté la conseillère.
Fingui Camara a par ailleurs rappelé aux participants qu’ils sont les premiers ambassadeurs de ce texte auprès de leurs concitoyens. Par conséquent, leur mission consistera à non seulement informer, mais aussi à rassurer, écouter et répondre aux questions.
« Nous aurons pour tâche de vulgariser un texte complexe, tout en conservant l’intégrité de son message et en veillant à ce qu’il s’agisse d’un texte complexe. Nous avons aussi de l’intérêt à ce qu’il soit compris dans sa globalité », a-t-elle lancé.
Le président du CNT s’est félicité du fait que c’est une première dans l’histoire de la Guinée que des membres d’un parlement soit déployés dans tout le pays pour la vulgarisation de leur constitution.
Il a ensuite souligné que l’avant-projet de constitution est un texte pour la Guinée et pour les Guinéens.
« Chaque citoyen de notre pays, qu’il soit intellectuel ou pas, qu’il vive à Conakry ou en milieu rural, qu’il soit homme, femme ou jeune, homme en uniforme ou civil, chacun doit contribuer à l’enrichissement de ce travail qui est extrêmement important pour l’avenir de notre pays. C’est pourquoi on ne peut pas déployer les conseils nationaux, même si ce sont eux qui ont été au centre de l’élaboration de cet avant-projet, sans s’accorder sur la meilleure méthodologie possible pour restituer ce travail. Les comportements, attitudes et pratiques qu’on doit adopter à l’intérieur du pays pour recueillir, obtenir de nos concitoyens ce qu’ils ont de plus meilleur en termes d’idées, en termes de pensées et en termes d’espoirs », explique-t-il.
Sur le terrain les vulgarisateurs vont discuter avec toutes les composantes de la vie nationale.
« Les partis politiques, les représentants à la base, les ONG, les organisations de sociétés civiles, les syndicats, les organisations paysannes, les cadres de l’administration publique déconcentrés, les membres des délégations spéciales, les associations de jeunes, de femmes, les groupements de femmes, les cadres de l’administration, mais aussi les étudiants des institutions d’enseignement supérieur, mais aussi les étudiants dans les institutions d’enseignement professionnel. Même les élèves du lycée ne seront pas épargnés par cette campagne », a-t-il annoncé.
Ce travail permettra aux populations d’avoir une meilleur compréhension, d’appropriation, mais surtout de légitimation du travail de refondation et de rectification institutionnelle prôné par le CNRD, conformément à la charte de la transition…, a-t-il conclu.
Alhassane Fofana