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Le climat de confiance, rétabli entre le gouvernement et l’intersyndicale de l’éducation (FSPE-SLECG-SNE), semble se détériorer progressivement.
L’intersyndicale soupçonne le gouvernement de faire traîner les choses quant à la signature du protocole d’accord révisé, qu’elle attend ardemment.
Même s’ils continuent d’accorder le bénéfice du doute au gouvernement qui a mis en place la commission de relecture du projet de statut particulier et l’a transmis à la fonction publique pour examen, les enseignants de Guinée n’excluent pas de se faire entendre dans les prochaines semaines, a confié le président du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah.
« Nous, syndicats, nous avons une procédure et nous donnons un délai à celle-ci. Si toutefois nous ne sommes pas satisfaits au cours de ce délai, nous nous retrouvons et nous prenons des dispositions. C’est ce que nous avons envisagé. Déjà, nous sommes en pleine concertation, nous, d’abord, responsables syndicaux au sommet, à savoir les responsables des différents bureaux exécutifs de l’intersyndicale de l’éducation, FSPE-SLECG-SNE. J’avais appelé le président du Conseil national du dialogue social qui m’a mis en rapport avec le conseiller juridique du ministère de l’Enseignement préuniversitaire, à qui il a demandé de nous donner la situation réelle du statut particulier de l’éducation. Mais nous avons été par la suite informés, à travers le dépôt de l’accusé de réception, que ce document se trouve maintenant au niveau de la Fonction publique », a-t-il expliqué.
Aboubacar Soumah a rappelé que les termes des discussions qu’ils avaient eues avec le gouvernement en 2024 stipulaient la signature du protocole d’accord révisé à la fin de l’année 2025.
Cette entente avait même été consignée dans le pacte de stabilité sociale.
« Nous y avons consigné que le statut particulier de l’éducation soit révisé et appliqué avant la fin de l’année 2025. Nous sommes dans cette dynamique », a-t-il rappelé.
Selon lui, c’est le rétablissement du cadre de dialogue qui a conduit le syndicat à encourager les enseignants, qui étaient campés sur leur position de boycotter la rentrée jusqu’à la signature du statut, de reprendre le chemin de l’école.
« Nous avons demandé aux enseignants de reprendre les cours, d’aller en classe, de ne pas boycotter la rentrée scolaire. Donc, ils sont en classe, mais ils sont impatients. Nous sommes en train de les contenir, en tout cas pour respecter notre engagement par rapport à la fin de l’année. Mais nous savons que le mois de décembre est le mois électoral. Donc, nous ferons en sorte que tout soit fait, en tout cas d’ici la fin du mois d’octobre et la première quinzaine du mois de novembre. Toutes les démarches doivent être faites dans ce laps de temps », a-t-il lancé.
Face à la lenteur des autorités dans l’examen et la signature du statut particulier révisé, Aboubacar Soumah a rassuré qu’ils vont passer à la vitesse supérieure.
« Nous sommes en pleine concertation. D’ici la fin de cette semaine, si nous ne sommes pas appelés, nous programmerons une assemblée générale au cours de laquelle nous allons examiner la situation et prendre à ce moment les mesures qui s’imposent », a-t-il prévenu.
L’impatience grandit chez les enseignants qui sont aux aguets. Aboubacar Soumah en est conscient. Il leur a demandé cependant de continuer à dispenser les cours conformément au calendrier scolaire, en respectant le développement correct des programmes qui leur ont été remis.
« Nous demandons aux enseignants de poursuivre les cours jusqu’à ce que nous tenions une assemblée générale au cours de laquelle, ensemble, nous allons examiner la situation et prendre des mesures. Tant que cela n’est pas fait, nous demandons à tout le monde d’être en classe et de façon régulière », a-t-il instruit.
À suivre !
Alhassane Fofana