Présidentielle 2025 : 44 superviseurs déployés par l’ONASUR pour renforcer la confiance des citoyens et des partenaires

Réunis ce mardi 23 décembre 2025 à la mairie de Matoto, les superviseurs de l’Observatoire national autonome de supervision du référendum constitutionnel et des élections (ONASUR) ont pris part à une session de formation et à la remise de kits de travail, à quelques jours de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre prochain.

À cette occasion, le directeur général de l’ONASUR, Dr Sékou Koureissy Condé, a mis l’accent sur les exigences de transparence, de crédibilité du processus électoral et sur la responsabilité historique confiée aux 44 superviseurs retenus.

D’emblée, il a rappelé l’importance du moment en situant les enjeux du scrutin :
« Ce jour marque une étape importante du processus électoral en cours dans notre pays pour les élections présidentielles du 28 décembre 2025. Vous êtes donc témoin et vous devenez acteur d’un événement majeur, historique, dans la vie nationale. »

Revenant sur l’architecture institutionnelle du processus électoral, Dr Condé a expliqué la particularité du modèle guinéen mis en place pour ce scrutin, marqué par une séparation des rôles entre les organes chargés de la gestion et ceux de la supervision :

« L’État guinéen, dans son souci de transparence et de valorisation, de crédibilité, a mis en place, pour la première fois dans l’histoire du processus électoral guinéen, deux organes distincts dans la gestion, l’observation et la supervision. »

Selon lui, la Direction générale des élections (DGE) demeure « l’épicentre du processus électoral », en assurant l’ensemble des opérations techniques, de l’inscription des électeurs à la proclamation des résultats provisoires.

« Le contrôle du vote. Le suivi et la saisie des résultats, c’est la DGE. La collecte et l’acheminement des résultats, c’est la DGE. »

Face à cette « machine principale des élections », l’ONASUR joue un rôle complémentaire mais déterminant, a-t-il précisé :

« L’État, dans sa souveraineté, dans son autorité, et son souci de transparence et de crédibilisation du mécanisme électoral, a créé l’ONASUR. Pour éviter qu’il y ait juge et parti en même temps. »
Dr Condé a ensuite détaillé la mission de l’institution qu’il dirige, centrée sur la conformité du processus aux textes en vigueur :

« Est-ce que tout est conforme à la loi ? Est-ce que tout est conforme au code électoral ? Est-ce que tout est conforme à la pratique électorale ? Donc, l’ONASUR est chargé de superviser l’ensemble du processus, donc toutes les étapes du processus, sans interférer dans les prérogatives, dans les rôles, dans les attributions de la DGE. »

S’adressant directement aux superviseurs, il a insisté sur la posture attendue d’eux, fondée sur l’observation et la neutralité :

« Nous sommes des témoins. Nous sommes des surveillants. Nous veillons à ce que le citoyen soit rassuré. Nous veillons à ce que la communauté internationale, nos partenaires soient rassurés. »

Placée sous la tutelle du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, l’ONASUR bénéficie toutefois d’une autonomie fonctionnelle dans l’accomplissement de sa mission, a-t-il souligné :

« L’État nous a délégué une partie de son pouvoir et nous a donné une autonomie par rapport à notre mission. »
Le directeur général a par ailleurs salué la rigueur ayant présidé à la sélection des superviseurs :

« Nous avons sélectionné des hommes et des femmes dont l’intégrité morale, la compétence, le patriotisme, l’esprit et l’engagement citoyen ne font pas défaut. »
Sur des millions de Guinéens, seuls 44 ont été retenus, un choix qu’il considère comme une marque de confiance et une reconnaissance historique :

« C’est à ce titre que sur des millions et des millions de Guinéens, vous êtes 44. Je vous félicite. Merci. C’est parce que vous rentrez dans l’histoire. »

En conclusion, Dr Sékou Koureissy Condé a formulé le vœu de voir le processus électoral se dérouler dans un climat apaisé et consensuel :

« Je souhaite à tous et à la Guinée un bon déroulement du processus électoral. Un bon déroulement du scrutin pour que la sortie de la transition, le retour à l’ordre constitutionnel soit consacré dans la paix et dans l’actualité sociale. »

Christine Finda Kamano

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