Manifestation à Kamsar (Boké) : les jeunes de Kambalanta bloquent la route du port pour exiger sa réhabilitation

il y a 3 heures 34

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Les jeunes du secteur de Kambalanta, relevant du district de Kamsar Cité (Boké) ont battu le pavé ce vendredi, 17 octobre 2025. Ils réclament la réparation de la route très fréquentée qui mène au port de Kamsar et qui dessert plusieurs sociétés minières. Les manifestants dénoncent un calvaire qui dure depuis des mois et qui entraîne des accidents devenus très fréquents. Malgré les multiples correspondances adressées aux autorités locales, aucune action concrète n’a encore été entreprise.

Interrogé par un reporter de Guineematin.com, le responsable des jeunes leaders de Kambalanta a justifié la manifestation de ce vendredi par l’échec des démarches menées auprès des autorités ; alors que les accidents sont devenus fréquents sur cette route.

« Je suis ici avec les jeunes de Kambalanta pour empêcher la circulation des motos et des véhicules, en raison des difficultés que les citoyens rencontrent depuis des années. La route de Kambalanta est totalement dégradée, il n’y a pratiquement plus de route. C’est pourquoi nous sommes présents ce matin pour bloquer la circulation des véhicules et des motos. Les piétons, les élèves et les femmes qui vont au marché peuvent passer librement. Mais, pour le moment, aucune moto, ni aucun véhicule ne peut circuler. Il y a régulièrement des accidents, surtout impliquant des motos. Face à cette situation, nous avons décidé, après concertation, d’organiser une manifestation pacifique. Il n’y a ni jets de pierres, ni casses. Nous voulons simplement attirer l’attention pour une réparation immédiate et sans délai de la route. Les seules personnes autorisées à circuler sont celles du corps médical, notamment les docteurs. Deux membres de la commune sont venus nous rencontrer : Alassane Boffa Camara, conseiller, accompagné de Madame Kadiatou Bangoura. Lors de leur intervention, ils nous ont fait savoir que la réparation de cette route ne relève pas des compétences de la commune. Pourtant, nous avions déjà adressé plusieurs lettres à la mairie pour attirer leur attention, sans aucune suite. Alors, quand ces deux représentants sont venus, nous leur avons demandé : “Si cela ne relève pas de vos compétences, pourquoi êtes-vous ici ?” Ils nous ont demandé d’enlever les barricades avant toute négociation ; mais, nous avons refusé, car nous avons perçu dans leurs propos un piège tendu. Nous ne rejetons pas le dialogue, mais nous exigeons des actes concrets et immédiats », a indiqué Mohamed Lamine Camara.

Également interrogé par Guineematin.com, le président de la Délégation Spéciale de Kamsar assure que des actions sont en cours pour la réhabilitation de la route. D’ailleurs, Kaba Mangoya Sylla précise que toutes les routes de Kamsar sont dégradées.

« Ils dénoncent la dégradation de leur route. Nous allons les sensibiliser et les rassurer. Avant-hier déjà, nous avions convoqué une entreprise minière pour nous aider à réparer cette voie. À notre grande surprise, ils ont décidé de bloquer la circulation aujourd’hui.

Nous prenons toutes les dispositions pour les dissuader et trouver une solution concertée. Nous avons entamé des discussions avec une société minière qui nous a fait savoir que cette zone ne fait pas partie de sa concession minière, ce qui fait donc qu’elle ne peut pas intervenir directement. C’est une difficulté que nous rencontrons. Si c’était sa concession, nous aurions déjà envoyé les engins. Cela dit, nous restons mobilisés ; nous allons écrire à d’autres sociétés pour obtenir de l’aide et du matériel. Toutes les routes de Kamsar sont aujourd’hui dégradées. Si chaque quartier réagissait comme celui de Kambalanta, ce serait difficile à gérer. Même si, juridiquement, cette route ne relève pas de nos compétences, elle est sur notre territoire ; donc, nous devons nous battre pour trouver une solution. À l’heure où je vous parle, la commission juridique et sécurité, présidée par Boffa, ainsi que la commission développement, dirigée par Bafoé, sont déjà sur le terrain. La marraine de la cité, une femme engagée, y est également présente. La mairie est sur place pour dialoguer avec les jeunes et apaiser la situation. Si jamais ces démarches n’aboutissent pas, je m’impliquerai personnellement pour régler le problème », a rassuré le président de la délégation spéciale.