CIS Médias : les travailleurs réclament 18 mois de salaires impayés à Antonio Souaré

Les travailleurs de CIS Médias ont organisé un sit-in devant les locaux du Groupe de presse ce mercredi 20 mars 2024. Ils réclament à leur employeur Antonio Souaré le paiement de 18 mois d’arriérés de salaires. Les employés annoncent l’arrêt de tous les programmes à compter de ce jour. 

Pierre Fatewa Diawara le porte-parole des travailleurs, est revenu sur l’origine du différend.

« Il s’agit de notre situation qui dure maintenant de 18 mois qu’on ne perçoit pas de salaire. Dans un premier temps, tout est pati d’une crise qui est connue de tous mais qui s’est finalement amorcée pour une courte durée. Aujourd’hui, on a décidé de prendre notre situation en main pour la simple raison qu’on a eu des rencontres dans le passé avec les responsables ou des promesses ont été tenues mais jamais ça n’a été respectées. Et à des maintes reprises. Fort malheureusement, il n’y a pas eu d’explication pour nous dire pourquoi ces engagements n’ont pas été respectés. Une autre convocation a été faite par les responsables, nous sommes venus écouter. À l’époque nous étions à notre dixième mois sans salaire, ils nous ont dit qu’ils ne peuvent payer que les 5 mois, choses qu’on a accepté mais en exigeant de nous dire à quand le reste sera payé, ils nous ont fait croire que deux semaines après la paie de la première tranche que l’autre sera effective. Et malheureusement depuis cette date, nous sommes au sixième mois comme ça aucune actions allant dans ce sens. Comme si cela ne suffisait pas, à la veille du ramadan, ils nous ont promis une autre fois que la situation sera réglée, mais l’on constate qu’ils sont en train de nous enfantiller. Aujourd’hui on a perdu toute dignité sociale nous avons des responsables de familles parmi nous, des enfant à nourrir à vêtir et tout ce que vous pouvez imaginer comme charge. C’est pourquoi nous avons décidé de prendre notre destin en main. Nous en avons marre de cette situation », s’insurge-t-il

On a tenu la CAN dans cette souffrance c’est parce que nous aimons ce métier. Alors nous sommes maintenant fatigués des fausses promesses que nos dûs soient payés

Thérèse Maomy assistante technique et veuve peine à joindre les deux bouts.

« Depuis près de deux ans nous n’avons pas perçus nos salaires alors que nous avons des charges d’une manière ou d’une autre. Moi personnellement, j’ai des enfants qui sont à tout moment renvoyés de l’école puisque je parviens plus à payer leur scolarité, au-delà de tout ça, je suis veuve. Dans cette situation que vous connaissez, même là où je loge a été vendu, ça ne me reste qu’un seul mois avant de sortir, vous voyez le risque que je m’expose. 18 mois sans salaire c’est quand même trop (…) On a attendu tout ce temps, pas parce qu’on le voulait ou parce que nous sommes bêtes, mais parce qu’ils ont toujours fait des promesses malheureusement qui n’ont jamais été respectées (…) On a tenu la CAN dans cette souffrance c’est parce que nous aimons ce métier. Alors nous sommes maintenant fatigués des fausses promesses que nos dûs soient payés », a-t-elle réclamé.

Le Directeur de CIS médias interrogé dans la foulée affirme que   » cette affaire n’est pas une situation qui se règle à travers les médias », a-t-il laissé entendre

Alpha Mady Touré, Directeur Général de CIS Média

Il faut noter que les travailleurs ont annoncé par la même occasion de la cessation de toutes les activités à CIS Média

Amadou Diawo Barry pour Actuguinee.org 

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