Assemblée générale élective de l’AMG : les absences notables de Mohamed Diawara et Israël Kpoghomou

il y a 3 semaines 48
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L’Association des Magistrats de Guinée (AMG) tient actuellement son assemblée générale élective dans la salle d’audience du tribunal ad hoc délocalisé de Dixinn. Cette réunion, cruciale pour l’avenir de l’institution, se déroule dans un climat de tension, marqué par l’absence du président sortant, Mohamed Diawara, et d’Israël Kpoghomou.

Mohamed Diawara, qui a choisi de ne pas briguer un second mandat, a justifié sa décision par d’innombrables dysfonctionnements, qu’il a détaillés dans un courrier adressé au Garde des Sceaux. Il était allé jusqu’à dissoudre la commission électorale pour « manquements graves » dans l’organisation du processus en cours.

Dans sa correspondance au ministre de la Justice, il avait notamment souligné : « Toute assemblée générale non convoquée par le Conseil d’administration est irrégulière. Nous devons convoquer une AG légitime pour diagnostiquer la crise, discuter des difficultés rencontrées, adopter les statuts et règlements intérieurs révisés, mettre en place une nouvelle Commission électorale, et fixer une date pour des élections inclusives et transparentes. », avait-il indiqué

Malgré ces réserves, une frange des magistrats a décidé de poursuivre le processus, arguant de la caducité du mandat de l’équipe sortante. Ce scrutin, destiné à renouveler les représentants des magistrats, a déjà fait l’objet de deux reports successifs.

Mamadou Saliou Diallo, président de l’actuelle commission électorale ‘’dissoute par le président de l’AMG sortant’’ a insisté sur l’importance de l’unité et des valeurs fondamentales de la magistrature : « La magistrature n’est forte que dans l’unité. Elle ne rayonne que dans la fidélité aux valeurs qui fondent notre serment : l’indépendance, l’impartialité, le respect de la hiérarchie, l’éthique et la déontologie professionnelles. Ces principes ne sont ni négociables ni optionnels ; ils sont le socle de notre légitimité et de notre autorité. Il nous appartient, en tant que Corps honorable, de transcender les divergences, d’élever le débat et de réaffirmer notre engagement à bâtir une magistrature crédible, respectée et unie.»

La rencontre se déroule en présence de représentants du premier président de la Cour suprême et d’émissaires du Conseil supérieur de la magistrature, avec la supervision de l’ensemble du processus électoral par un huissier.

Alhassane Fofana

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