PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Le Coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée, Abdoul Sacko, a livré une analyse poignante du discours du Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, prononcé le soir du 31 décembre 2024.
À travers ses mots, Sacko dépeint un homme marqué par la frustration, qui semble démuni face aux défis politiques, économiques et sociaux du pays. Tout en soulignant l’auto-flagellation du patron du palais RoiMohamedV, cet acteur de la société civile guinéenne décrit un homme désemparé, accablé par les défis multiples du pays et incapable de donner un cap clair pour sortir la Guinée de la crise.
Le Coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée, a dans sa lecture, appelé à un réveil patriotique pour sortir le
pays de la spirale de l’angoisse et de la division. Alors que les Guinéens s’attendaient à des perspectives nouvelles et des engagements forts pour l’avenir du pays dit Sacko, le discours de Doumbouya a laissé une impression de désespoir chez beaucoup d’observateurs.
« C’est un Président perdu dans un discours fleuve, où l’on retrouvait davantage de regrets personnels et de dénonciations internes que de propositions concrètes pour améliorer la situation du pays », a confié Abdoul Sacko.
Dans son analyse, il a laissé paraître sa déception face à un discours qui, à son sens, ne fait que souligner une fois de plus l’incapacité des dirigeants à tenir leurs promesses. Pour lui, Doumbouya semble épuisé sous le poids des attentes non comblées et des divisions internes qui minent la transition. Sacko a fait notamment référence à l’auto-flagellation du président à l’égard des clans et groupes de pouvoir qui dominent la transition, mais déplore que cela ne se traduise pas par des résultats tangibles.
Des promesses non tenues!
L’un des points les plus poignants du discours de Doumbouya, selon Abdoul Sacko, réside dans l’aveu tacite du Général Président que la transition, loin d’être une période d’essor et de progrès pour le pays, est devenue un terrain de division et d’échec.
« J’ai vu et entendu un officier (jadis, cette grande fierté nationale qui s’est révélée lors du défilé militaire à la fête de l’indépendance du 02 octobre 2018 et un espoir suscité le 05 septembre 2021 pour bon nombre de Guinéens) épuisé sous le poids de la gestion des affaires publiques à son nom. Cet officier, qui sait pertinemment qu’après plusieurs promesses et engagements non tenus, sans raisons justifiées ou justifiables, qu’il n’y a aucune possibilité de se faire croire sur parole, même par les Guinéens et Guinéennes qui le soutiennent uniquement pour les intérêts personnels qu’ils se procurent à travers lui et sa gouvernance », a-t-il regretté.
D’après le Coordinateur du Forum des Forces Sociales, Doumbouya a du mal à convaincre même ses propres partisans, qui ne sont désormais soutenus que par des intérêts personnels. « Même ceux qui le soutiennent, le font uniquement pour des gains personnels », affirme-t-il, soutenant que cette situation laisse transparaître une grande frustration et une perte de crédibilité de la part de la classe dirigeante.
Une Guinée divisée, où l’égoïsme règne en maître!
Au-delà des seuls échecs de la Transition, Sacko adresse une réflexion plus générale sur l’état de la Guinée et la société guinéenne dans son ensemble. Poursuivant, il a décrit une Guinée où la « haine et la peur de l’autre se sont exacerbées, où les responsabilités publiques sont souvent accaparées par des individus prêts à tout pour servir leurs intérêts personnels, au détriment du bien-être collectif ».
Dans ce contexte dit-il, le dialogue, élément fondamental pour résoudre les problèmes politiques et sociaux du pays, n’a plus sa place. « Ceux qui osent remettre en question l’ordre établi sont rapidement réduits au silence, voire victimes de répression. Sacko cite les disparitions forcées, les arrestations arbitraires et l’impunité des forces de sécurité comme autant de signes inquiétants du déclin de l’État de droit en Guinée ».
Cette situation soulève une question essentielle pour le Coordinateur du Forum des Forces Sociales : comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la Guinée, malgré ses vastes ressources naturelles et son potentiel humain, semble-t-elle incapable de sortir de cette spirale de division et de souffrance ? Pour lui, la responsabilité n’incombe pas à Dieu, mais au peuple lui-même.
« Il est crucial que le peuple se réveille, en mettant de côté les intérêts égoïstes pour œuvrer ensemble à la construction d’une Guinée démocratique, solidaire et prospère », a souligné monsieur Sacko, appelant ainsi à une « conscience patriotique » et une « audace démocratique » pour libérer le pays des chaînes de la peur et de l’impunité.
« Dans un pays où les conditions naturelles d’un véritable paradis terrestre sont réunies, il est grand temps de transformer les rêves d’émergence en une réalité tangible pour tous les Guinéens », a-t-il déclaré, faisant appelle à un seul mouvement citoyen fort, ancré dans des valeurs de justice, de solidarité et de progrès social, devant permettre à la Guinée de retrouver sa place sur la scène internationale et d’assurer un avenir meilleur pour ses enfants.
Alors que 2025 a déjà entamé son compteur, une question centrale reste posée : la Guinée saura-t-elle se réinventer et sortir de la spirale du désespoir pour embrasser un avenir de progrès durable ? Les prochains mois seront décisifs.
Sâa Robert Koundouno
L’article Adresse à la nation du président Doumbouya : le cri de désespoir d’Abdoul Sacko du FFSG est apparu en premier sur Mediaguinee.com.