Abdoulaye Bah sur Cellou Baldé : “C’est son droit de partir, mais il doit adresser un acte de démission”

En tournée à l’intérieur du pays, le nouveau coordinateur des fédérations de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Abdoulaye Bah, a marqué un arrêt à Labé, ville stratégique du bastion électoral du parti. À la tête d’une délégation de cadres, il s’est adressé aux militants, abordant le départ de son prédécesseur, Cellou Baldé, aujourd’hui rallié au CNRD aux côtés d’autres anciens cadres de l’UFDG.

Plutôt que de verser dans laPOL polémique, Abdoulaye Bah a choisi une posture empreinte de sérénité et de hauteur. « C’est un frère à nous, c’est son droit de partir, tout comme chacun de nous ici. Mais ce qui pose problème, c’est la manière. Si tu es un intellectuel, tu dois le prouver. Il doit adresser une lettre », a-t-il déclaré au sujet de Cellou Baldé, avant d’ajouter : « C’est un frère en nous, son ancien parti politique ne peut que lui reconnaître les sacrifices qu’il a consentis pour le parti et lui souhaiter bonne chance. »

Avec un ton mesuré, mais non dénué de principes, il en a profité pour rappeler qu’adhérer à un parti est un acte volontaire, formalisé par une lettre, et qu’il en va de même lorsqu’on décide de tourner la page. Cette sortie a été saluée par plusieurs observateurs, qui y voient une démonstration de maturité politique de l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia.

Elle souligne non seulement la pertinence de la stratégie de l’UFDG dans un contexte de recomposition du paysage politique, mais aussi la capacité de ses nouveaux responsables à incarner un débat de fond, loin des réactions à chaud.

Ce positionnement tranche avec les critiques qui visent actuellement Cellou Baldé et Malal Diallo, anciens poids lourds du parti, depuis leur rencontre au palais Mohamed V, en mars dernier, avec le général Mamadi Doumbouya.
Leur participation active à la récente « marche de paix », organisée par les mouvements favorables à la candidature du général Doumbouya, a accentué la fracture.

En choisissant de recentrer le débat sur les principes d’engagement partisan et sur la reconnaissance des parcours, Abdoulaye Bah s’affirme comme une voix pondérée dans un moment de tension.

Une posture qui pourrait redonner du souffle à la base militante de l’UFDG, tout en rassurant sur la continuité de la ligne du parti dirigé par l’ancien Premier ministre guinéen, Cellou Dalein Diallo.

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